Une conception architecturale remise en cause
A quelques jours de la clôture des inscriptions de la Route du Rhum, le Trimaran SVR-Lazartigue n'a toujours pas obtenu son homologation pour courir dans la classe Ultim 32/23. Cette dernière remet en cause la non-conformité du bateau par rapport à la Offshore Spécial Regulations 3.11. Dans la version française du World Sailing que l'on trouve sur le site de la FFVoile celle-ci précise que "Les winches d'écoute doivent être installés de telle façon qu'un opérateur n'ait pas besoin de se trouver nettement en dessous du pont."
La classe remet donc en question la conception architecturale du trimaran de François Gabart qui a choisi d'intégrer la zone de manœuvre et de pilotage dans la coque centrale, sous le pont.
"Il y a une règle fondamentale dans la marine que tout marin doit respecter : tu dois être en capacité d'assurer une veille visuelle depuis la passerelle ou nous concernant le pont de travail. C'est une règle de base qui vaut aussi bien dans la Marine Marchande - que je connais bien, car de formation je suis officier de Marine Marchande - dans la pêche et naturellement dans la course au large. Le concept architectural choisi par François et SVR pose problème quant à cette règle fondamentale de sécurité qui est occultée dans un but de performance aérodynamique. Quand François est à l'intérieur de son bateau, il ne voit rien. François n'a une vision directe de son pont que lorsqu'il est à la barre. Seulement, nous le savons tous, en solitaire, nous sommes 90 % du temps sous pilote automatique, assis dans le cockpit près des winchs et donc pas à la barre. Dans ce cas, le marin se réfère uniquement à des caméras et à des systèmes, que nous avons tous, mais nous savons aussi d'expérience que rien ne vaut l'œil humain. À titre d'exemple, depuis que je suis skipper du Maxi Edmond de Rothschild (2019, ndlr) ...

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