Essai / Boston Whaler 220 Dauntless : le renouveau d'une des meilleures coques open du marché

Lancé en 2022, le Boston Whaler 220 Dauntless est une évolution du 22, resté près de 20 ans au catalogue du chantier américain. Pour succéder dignement à ce best-seller, le chantier a redessiné la carène et le plan de pont, ne conservant que l'ADN Dauntless. Nous sommes allés essayer cette nouvelle version afin de vérifier si elle est a conservé les qualités historiques d'un Boston.

Du renouveau dans la gamme

Historiquement, chez Boston Whaler, un Dauntless est conçu pour la pêche. En comparaison de son prédécesseur, le pont de ce 22 pieds a été un peu civilisé, afin de mieux convenir à un équipage familial. Le résultat est plus accueillant que le précédent modèle, mais c'est encore un peu éloigné des standards actuels. L'ensemble reste sobre, sans profusion d'éléments de confort.

Le plus petit modèle de la gamme, qui comporte également un 25 et un 27 pieds, s'est vu doté d'une carène avec un V plus prononcé, de presque 18 degrès. L'étrave a été redessinée pour être plus pointue, et présente une belle silhouette.

Ce Boston Whaler 220 Dauntless arbore des courbes et une ligne un peu vintage, mais qui lui apportent beaucoup de charme.

Le plan de pont : du fonctionnel avant tout

L'accès à bord se fait indifféremment d'un côté ou de l'autre. Une échelle de bain est dissimulée à tribord.

Des supports de cannes et des porte-gobelets sont intégrés dans le pont, et un mât de traction optionnel pourra y trouver sa place.

Deux sièges rabattables sont intégrés sur le pont arrière, et apportent une assise assez confortable en navigation.

Etant très à l'arrière, ils sont moins soumis aux mouvements du bateau, mais restent un peu exposés aux embruns. De plus, une solide main courante est à portée de main pour les déplacements.

Le dossier de la banquette de pilotage bascule d'avant en arrière, pour être utilisé à la fois par le pilote ou par un pêcheur dans le cockpit arrière.

La console de pilotage en impose. La position de conduite, debout ou assis, est excellente. Ce sentiment est renforcé par le solide volant en inox, équipé de son pommeau de pilotage. Deux écrans de 9 pouces peuvent prendre place de part et d'autre de l'instrumentation moteur.

Le pare-brise, qui est plus arrondi que celui de la précédente version, est surmonté d'une solide main courante sur tout son pourtour.

Une cabine sommaire

Une petite cabine est accessible par le portillon tribord. Elle servira de zone de stockage et éventuellement pour un WC chimique.

A l'avant, on retrouve un espace dédié à la fois au farniente ou à la pêche. Une belle banquette double est située devant la console de pilotage, et fait face à un bain de soleil installé sur la pointe avant. Comme à l'arrière, chaque passager aura toujours à portée de main un support de canne ou un porte gobelet.

La baille à mouillage est de dimensions convenables, mais le recourt à un moteur enclenché en avant sera indispensable pour les mouillages par grande profondeur.

Un comportement irréprochable

Notre navigation d'essai va se dérouler dans un flux d'Est de 15-20 nœuds dans la baie de Mandelieu La Napoule. Un bon clapot haché d'un mètre va nous permettre de confirmer la réputation de cette nouvelle carène.

Notre tableau arrière est doté du V6 Mercury développant 225 chevaux, sachant que la puissance maximale est de 300 chevaux.

Nous sommes deux à bord, et notre réservoir de 300 litres est à moitié rempli. Après un déjaugeage en 6 secondes, nous poussons plein gaz pour atteindre une vitesse de 39 nœuds. La barre des 40 nœuds sera franchie dans des conditions un peu plus adéquats.

Nous enchainons les courbes serrées à pleine vitesse pour tenter de trouver les limites de cette carène. Rien n'y fait, cette coque de 6,7 m affiche un comportement exemplaire. La gite reste très modérée dans les virages, et le passage dans les vagues est excellent.

Aucune vibration ne se fait sentir sur cette coque entièrement moussée, de la quille au plat-bord. Seules les vibrations du bimini viennent ternir cette navigation, les sangles émettant une mélodie assez désagréable.

Ce bloc développant 225 chevaux s'avère être un bon compromis. La puissance maximum de 300 chevaux trouvera un intérêt pour un propriétaire au pilotage sportif ou naviguant avec un équipage conséquent.

Un budget conséquent

Notre modèle d'essai, avec un Mercury V6 225 cv, et faiblement optionné, revient à 161 000 € TTC. La qualité de construction et le niveau de finition justifient cette tarification dans le haut de la fourchette. Un Boston Whaler requiert d'avoir un budget généreux. Mais pour ce prix là, vous aurez un bateau au comportement irréprochable, sécurisant, et qui traversera les années sans broncher. Et qui gardera une bonne cote si vous êtes amenés à vous en séparer.

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