Visite du Cross Med : rencontre avec les anges gardiens des marins de méditerranée

Depuis plus de 50 ans, le Cross Med veille et surveille les marins de la grande bleue. Dans leur centre opérationnel niché sur une falaise varoise, les opérateurs et officiers du Cross prennent en charge les demandes d'assistance, mais également les missions de surveillance. Nous sommes allés à leur rencontre pour mieux comprendre leurs missions.

Un rôle multi opérationnel

Crée en 1968, deux ans après son homologue Atlantique, le Cross Med , pour Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de la Méditerranée, est basé à la Garde, près de Toulon. Sur les hauteurs varoises, les officiers et opérateurs voient la mer, mais ne la regardent pas. Le Cross Med a en charge une zone couvrant 1900 kilomètres de côte, répartie sur 9 départements, ainsi que l'intégralité de la Corse.

Le Cross a pour missions :

  • la recherche et le sauvetage
  • la surveillance de la navigation
  • la surveillance des pollutions
  • la surveillance des pêches maritimes
  • la service d'assistance maritime

En poste jour et nuit, et tous les jours de l'année, toute l'équipe garde un œil sur l'ensemble du trafic maritime et assure une veille opérationnelle en cas d'appel de détresse. Pour mener à bien cette surveillance, les CROSS sont équipés des technologies les plus récentes pour leurs systèmes d'information, d'exploitation et de communication.

Les moyens d'intervention sous le contrôle opérationnel du CROSS

Noyades, naufrages, accidents de plongée ou disparition en mer : les missions sont très variées et nécessitent une réponse adaptée à chaque situation. Le Cross dispose d'une multitude de moyens, nautiques, terrestres ou aériens afin de mener à bien ses objectifs. Vedettes hauturières, côtières, semi-rigides, jet-ski, avion ou hélicoptère : la liste est longue et provient directement des administrations étatiques, à l'exception de la flotte de la SNSM qui garde un statut associatif.

Cela représente 70 embarcations nautiques et 30 moyens aériens, qui doivent assurer plus de 3 000 opérations chaque année sur le littoral méditerranéen.

Un centre opérationnel high tech

Tous les appels de détresse passés sur le 196 ou via VHF parviennent directement au centre opérationnel du Cross. Une grande carte de la zone couverte par le Cross Med trône dans le centre opérationnel. Elle regroupe tous les moyens disponibles et leurs rayons d'actions.

Le centre de la Garde est divisé en deux zones. La première zone reçoit l'appel, et l'analyse en récoltant un maximum d'informations. Celles-ci sont alors transmises au chef de quart, qui va définir les moyens adéquats à mobiliser, et prendre contact avec eux. Il utilise alors un logiciel spécifique au Cross : le Seamis. Celui-ci va assurer le suivi de l'opération et aider à coordonner les moyens mis en œuvre.

Mais ici, l'informatique a ses limites et il n'est pas question d'intelligence artificielle. Le chef de quart et son équipe doivent s'adapter à chaque situation, et faire appel à leur sens marin pour mener à bien chaque mission.

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