Une enfance modeste et une passion tardive pour la voile
Née en 1942, Jeanne Socrates a grandi dans l'Est de Londres, marquée par les tumultes de la Seconde Guerre mondiale. Enfant d'une mère adolescente et d'un père aviateur qu'elle n'a jamais connu, elle passe une partie de sa jeunesse dans un orphelinat. "J'ai toujours aimé l'eau", confie-t-elle, "À 12 ans, j'ai appris à plonger seule dans la piscine de mon école." Malgré un début de vie éloigné des océans, son amour pour la nature s'affirme dès son enfance, lorsqu'elle observe les oiseaux dans les parcs londoniens.
Ce n'est qu'à l'âge de 48 ans que Jeanne découvre la voile, lors d'un voyage scolaire avec ses élèves sur l'île de Wight. Professeure de mathématiques, elle s'initie à la navigation avec son mari, Georges. Ensemble, ils achètent leur premier bateau, Nereida, en 1997. Mais en 2003, le décès de Georges marque un tournant dans sa vie. Jeanne, alors veuve et âgée de 61 ans, décide de poursuivre seule leur rêve de voyage maritime : "Après sa mort, je ne voulais pas quitter le bateau. J'ai appris, et pas à pas, j'ai pris confiance en moi". Elle a trouvé dans la navigation une forme de thérapie et un moyen de continuer à vivre intensément.


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