Une vie sportive dans les régates méditerranéennes
En 1974, Gaston Defferre commande un voilier taillé pour la compétition. Tous les voiliers de ce marin politicien se nommeront Palynodie. Celui-ci sera le 6e du nom. Dessiné sur la même carène que le Swan 48, ce plan Sparkman and Stephens possède un pont totalement flush deck (sans rouf). Pour sa restauration, le dernier propriétaire a choisi de le recouvrir en teck. À l'époque, il était juste peint. Son palmarès, marqué par des victoires prestigieuses, notamment à la Giraglia, témoigne de sa performance. Ces premières années consacrées à la course façonnent l'aura du navire.

Des missions humanitaires et éducatives
En 1980, Gaston Deferre vend le bateau à l'école de voile des Glénans (500 000 francs à l'époque) pour les bases de Paimpol et Concarneau. Mais le voilier de 15 m est couteux en entretien avec notamment 16 voiles d'avant dont 7 spis à bord (7 spis : le grand et le petit triradial, le grand et le petit à tuyères, le grand et le petit starcut ainsi que le spi tempête. A ceux-ci s'ajoutent, 3 génois de taille et grammage différents, 2 trinquettes, 2 yankees, 1 big boy et 1 tourmentin) ! L'école de voile va le revendre vers 1986 à un plaisancier qui va transformer Palynodie 6 en un voilier de croisière. En 1995, Stéphane Mingueneau le rachète pour qu'il rejoigne sa flotte Seanergies Océanes. Pendant deux décennies, Palynodie 6 va servir de support à des projets éducatifs et scientifiques. Son bilan impressionne : dix traversées de l'Atlantique, plus de quarante navigations en Méditerranée !


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