Sodebo Ultim' décroche la 2e place de la Transat Jacques Vabre

Jean-Luc Nélias et Thomas Coville sur Sodebo Ultim' © Jean-Marie Liot / DPPI / TJV2015

Sodebo Ultim a rejoint Itajai le samedi 7 novembre à 14 heures 17 minutes et 38 secondes, soit 7 h 20 après le trimaran Macif, qui a remporté la course. Il est le deuxième dans la catégorie Ultime.

Sodebo Ultim' est arrivé au Brésil ce samedi 7 novembre 2015 à 14 h 17'38'' heures française. Thomas Coville et Jean-Luc Nélias auront donc mis 13 jours 47 minutes et 38 secondes pour rallier Itajai depuis Le Havre. Au total, les deux marins auront parcouru 6415 milles à la vitesse moyenne de 20,51 nœuds.

Sodebo Ultim' avait pris rapidement la tête de la flotte, emmenant dans son sillage les Ultimes. Suivi de près par Macif, il n'aura eu de cesse de creuser l'écart avec son poursuivant. À la latitude de Gibraltar, Thomas Coville et Jean-Luc Nélias sont à 65 milles devant François Gabart et Pascal Bidégorry. Les deux bateaux ont alors livré bataille pour aborder au mieux le Pot au Noir et en sortir en premier. Et à ce jeu-là, c'est Macif qui s'en est le mieux sorti.

Les deux duos se sont alors lancés dans une course poursuite le long des côtes brésiliennes. Et Sodebo a réussi à réduire son écart de 260 milles à 88 milles avant l'arrivée de Macif au Brésil. Thomas Coville n'a donc pas réitéré sa victoire de 1999, en duo avec Hervé Jan, sur le monocoque Sodebo, Savourons la vie.

"Ce n'est pas du tout de la déception, c'est le plaisir de s'être bagarré jusqu'au bout. On s'est fait une première nuit d'anthologie où on s'est vraiment régalé en mettant tout le monde d'accord. On s'est fait une dernière nuit rien que pour nous avec le plaisir de pousser le bateau à fond. Ca été une très belle régate, on a vécu un truc génial à deux, c'est magique de naviguer à deux sur ces bateaux. En fait, cette nuit, je me rendais compte à quel point on est privilégié de naviguer sur un bateau comme Sodebo. Merci à Sodebo de s'être engagé dans l'aventure Ultime, il fallait oser. J'ai aussi eu le privilège de naviguer aux côtés d'un monsieur comme Jean-Luc Nélias, merci beaucoup à Jean-Luc.

Cette nuit, je me suis senti très à l'aise quand on attaqué avec Jean-Luc. Je me suis senti très à l'aise et très serein sur Sodebo avec cette conception du large. La Transat Jacques Vabre a été plutôt une course au contact avec des vents médiums. Quand on sera dans le Grand Sud, je serais content d'être à bord de mon Sodebo. Je suis bien sur mon bateau, je suis très fier de ce bateau. C'était un projet de toute une équipe quand on a transformé Géronimo. L'objectif est d'aller en solitaire autour de la planète, là ce sera une autre histoire. Si on peut se payer le luxe de se faire des bagarres comme ça en solitaire à 5 ou 6 bateaux on va changer l'Histoire. On va prendre un plaisir incroyable, c'est mon objectif, prendre du plaisir sur l'eau et que la planète soit notre terrain de jeu. Quel enthousiasme de se retrouver pionnier d'une nouvelle histoire. C'est émouvant d'arriver, c'est une histoire qui s'achève et à la fois on pense à la suivante. J'ai proposé à Jean-Luc en passant la ligne d'arrivée de remettre ça dans deux ans, il m'a répondu oui tout de suite" a déclaré Thomas Coville à son arrivée au Brésil.

"Ça s'est joué sur un coup de tactique-stratégie sur un empannage au niveau du cap Vert. Macif avait du retard, en empannant plus tôt que nous il a neutralisé son retard. Ça nous a positionnés à l'entrée du pot au noir dans une position un peu décalée, et on pensait que notre position était la meilleure, et finalement c'est la leur qui a le mieux marché. C'est souvent le cas dans le Pot au Noir : on tente des trucs et on n'est pas sûr que ça marche. Il est sorti du Pot au Noir et il a touché du vent plus fort que nous et en multicoque ça ne pardonne pas. Les écarts sont très importants, et la vitesse double, on quitte le système d'alizés, et petit à petit, il s'est échappé" a expliqué Jean-Luc Nélias.

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