Quel est le bilan de ta saison 2018 depuis la Transat Jacques Vabre ?
Pendant la Jacques Vabre on a essuyé les plâtres d'un bateau jeune et innovant. On s'est consacré tout l'hiver à gommer tous ces défauts. Ce n'est pas facile parce que c'est un gros bateau. Il y a des choses qui semblent très simples à gérer et à élucider, mais qui ne le sont finalement pas quand il s'agit de trouver des solutions. On a un peu pédalé dans la semoule les premiers mois de la mise à l'eau cette année. On ne trouvait pas de solution. Pour donner une idée : on naviguait une journée et on passait deux semaines en chantier. Mais au fur et à mesure on a fini par avancer. À la fin de l'année, il n'y avait plus de chantier. C'est bon signe, même si sur la route du Rhum on risque d'avoir quelques petites avaries. Ça fait partie du jeu. Par exemple, les appendices vibrent encore, quand ça vibre ça se dégrade et quand ça se dégrade ça vole moins bien.

Quelles sont les modifications qui ont été apportées sur le trimaran ?
Nous n'avons pas fait de grosses modifications. On a juste gommé toutes les erreurs qu'on a vues à la Jacques Vabre. On a quand même détruit les deux foils. On a refait les mêmes foils à l'identique, mais on a étudié des mécanismes pour pouvoir les bloquer. Ils bougeaient de quelques millimètres et 40 nœuds quand le foil au vent touche l'eau et qu'il bouge de 2mm, c'est comme un coup de marteau. Ce n'est pas fait pour !

Pour quelles conditions et angles de vent les foils sont-ils étudiés ?
Nos foils sont hyper polyvalents. Le bateau est prévu pour aller très vite à toutes les allures, du prés au portant. Pour vous donner un ordre d'idée : au prés sur la Jacques Vabre, on avançait à 20-22 nœuds, on avait l'impression qu'on allait vite. Aujourd'hui on est entre 25 et 27 nœuds à la même allure. On a gagné 5 nœuds ! Parce qu'on navigue mieux avec le bateau, on règle mieux les voiles et les ...

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