Edito / Alimenter le rêve pour que la plaisance reste un horizon joyeux

On a parfois tendance à souligner les contraintes de la plaisance et du nautisme. Mais gardons toujours en mémoire pourquoi nous allons sur l'eau et sommes amoureux de la navigation, juste pour le plaisir, les motivations sont nombreuses.

Un milieu qui se questionne

Le sujet de cet édito est apparu au détour d'une conversation. Au sortir d'une intervention dans une formation aux professions du nautisme, j'échange avec l'un de ces étudiants désireux de rejoindre la filière. Il me fait ainsi part de sa surprise, en constatant combien les intervenants soulignaient les contraintes liées à la plaisance, du coût du bateau au temps d'entretien, en passant par sa difficulté de stockage. Si son envie de travailler dans le secteur demeure, sa remarque n'en est pas moins éclairante, et en partie inquiétante. Si tout n'est pas rose dans la plaisance, qui doit progresser dans de nombreux domaines, de son empreinte écologique à son accessibilité économique en passant par le renouvellement générationnel, il ne faut pas perdre de vue la passion qui anime les plaisanciers et la plupart des professionnels.

De multiples raisons d'aller sur l'eau et d'aimer les bateaux de plaisance

Nous aussi, comme journalistes, ne devons pas oublier cette flamme qui nous anime au moment de larguer les amarres, pour la transmettre et la raviver par des sujets variées, rejoignant les motivations diverses de la communauté des plaisanciers. En conservant un cadre de navigation préservé, nous aurons tout le loisir de rapporter à la maison des images de nos périples en mer, en suivant nos quelques conseils. D'autres prolongeront le plaisir d'être en mer par la lecture et la réflexion avec la petite philosophie de la mer, tandis que certains trouveront l'inspiration dans le récit d'une construction amateur et abordable d'un runabout.

Sans mettre la poussière sous le caillebotis du cockpit, n'oublions jamais d'alimenter nos rêves de bateaux et de navigation.

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Tim Russ
Tim Russ
Opinion d'un néophyte ayant récemment acquis un voilier : beaucoup de personnes suivent la tendance générale de notre société "tout, tout de suite, à consommer immédiatement" je pense qu'à l'époque on était moins "effrayé" de faire beaucoup de choses soi-même. D'autant que le discours "technocratique" des professionnels est loins d'être avéré dans beaucoup de cas. Bref j'ai 30 ans, pas énormément de fonds et la voile ne me fait pas peur. Peut-être de l'ignorance ?
Etienne Lhermite
Etienne Lhermite
oui notre société est tombée sur la tête, pour moi la navigation a commencée par la construction de mon bateau. que du bonheur et ça a duré plus d'un an Je recommande de faire cette expérience à ceux qui le peuvent
Richard Pernici
Richard Pernici
La passion heureusement existe encore dans ce monde ,et fait vivre des moments magnifiques
Tomasz Piasecki
Tomasz Piasecki
Ce que me semble important dans ce discour, ce le fait qu’actuellement on observe que la plaisance est en train de passer par une profonde échange structurelle. A l'epoque, une possibilité de batir soi-même son bateau, un kayak, canoe ou bien un petit voilier, ca constitue la réalisation de la passion, qui – en plus - n’était pas á la portéé de tout le monde. La passion, vue de loin, avait été bien belle, mais en realite on la paye plûtot cher: en temps libre, par le boulot dans des conditions sommairs, ou simplement difficiles, par résignation de la vie "normale" pour un période du temps, etc. Si l’on ajoute a tout ça, les difficultées, pas tellement rares, pour obtenir p. ex. une piéce d’accastillage, l'on obtient le tableau des conditions dans lesquels le bateau de réve naquit. Le résultat - le bateau - a donc été une chose issue d’une telle ou autre sacrifice, aussi des plaisirs du quoditien et, par consequent il a constitué une chose de valeur, une chose emotionellement importante, traitéé affectueuesement. Maintenant tout ça appartient au passée: au jour d’hui l’on loue un bateau pour un temps donné, on arrive au port le moment venu, puis on navigue regardant le plotter, precisement, parce que le congé est court. Une fois á la maison, souvent on constate, que peut-être pour la saison prochaine l'on prendra un camper…
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