Sécurité en mer : quels réflexes les plaisanciers doivent-ils adopter face à la piraterie moderne ?

Menace historique toujours bien réelle, la piraterie sème le trouble sur les routes maritimes internationales, y compris pour les plaisanciers. Alors que ces derniers sillonnent les océans pour réaliser leurs rêves de voyage au long cours, la vigilance reste de mise dans certaines zones sensibles du globe.

Quand on lève l'ancre pour un tour du monde, la liberté a parfois un prix. Dans l'euphorie de la préparation, il est facile d'oublier que certains mouillages ou passages obligés exposent les plaisanciers aux risques d'attaques. La piraterie maritime, bien loin des clichés romantiques véhiculés par la littérature ou le cinéma, demeure une réalité inquiétante. Face à cette menace potentielle, plusieurs questions se posent : Où sévissent ces pirates d'un autre temps ? Quels sont les dangers concrets ? Et surtout, comment se prémunir efficacement pour naviguer en sécurité ?

Piraterie et brigandage : une réalité contemporaine

Depuis l'Antiquité, la mer attire les convoitises. Là où les routes terrestres s'arrêtent, les océans ouvrent des perspectives infinies, y compris pour ceux qui veulent s'enrichir par la force. Les pirates d'hier ont laissé place aux assaillants d'aujourd'hui tout aussi déterminés. Si le mythe de Barbe-Noire et du Capitaine Crochet amuse encore, les chiffres parlent d'eux-mêmes : plus de 4 000 attaques ont été recensées entre 2000 et 2020, avec des zones particulièrement actives comme la Corne de l'Afrique, le golfe de Guinée, ou l'Asie du Sud-Est. Deux types d'agressions sont distingués : la piraterie, actes violents perpétrés en haute mer par un bateau contre un autre, et le brigandage, qui se produit dans les eaux territoriales d'un État. Les premiers relèvent du droit international, les seconds du droit national. Dans les deux cas, les plaisanciers ne sont pas épargnés.

Cartographie des zones à risque

Certaines routes maritimes concentrent l'essentiel des attaques. La plus emblématique reste le golfe d'Aden, passage stratégique entre ...

Plus d'articles sur le thème
Réagir à cet article
Corinne Gau-tchekov
Corinne Gau-tchekov
Votre article ne cite que des attaques qui remontent à plus de 10 ans, il serait pertinent d'actualiser vos données. Nous avons navigué 5 ans en Asie du Sud-Est sans le moindre incident, et remonté le Golfe d'Aden et la Mer Rouge en 2024, certes en évitant certaines zones à risque, et tout s'est bien passé. Idem pour 50 autres bateaux de plaisance.
Jennifer Champin
Jennifer Champin
Bonjour, Je suis heureuse que vous n'ayez jamais été confrontés à ce type d’incident. Dans les zones dites « rouges », la piraterie a certes connu un pic d’activité dans les années 2000. Toutefois, depuis 2016, le MICA Center, basé à Brest, assure une veille permanente. Car si le risque a diminué, il demeure bien réel et la prudence demeure de mise. Preuve en est : il y a 6 jours, dix marins ont été enlevés dans le golfe de Guinée.
Ajouter un commentaire...