La Solo Maître Coq pour Nicolas Lunven (Generalli)

Nicolas Lunven sur Generalli © Christophe Favreau

Après une semaine de course - parcours côtier et course au large - c'est Nicolas Lunven (Generalli) qui s'impose sur cette 14ème édition.

Le départ de la course n°4 de la Solo Maitre CoQ a été donné le jeudi 27 avril à 12 h en baie des Sables d'Olonne. Les 40 figaristes se sont élancés sans encombres sur le grand parcours de coefficient 3 dans un vent faible de 5 noeuds et oscillant entre 0° et 30°. A la bouée de dégagement, Nicolas Lunven, skipper de Generali, virait la marque en tête avant de partir sous spi vers l'île de Ré et d'être rattrapé par Martin Le Pape, skipper Macif 2017, au passage du pont de l'île de Ré. Très groupé, l'ensemble de la flotte a passé ce point stratégique en 15 minutes. Ils ont ensuite fait route vers Belle-Île. Suite aux prévisions météorologiques instables pour la fin de parcours, ce denier a été modifié et réduit à 260 milles nautiques, avec une arrivée des premiers prévue le samedi 29 avril au matin.

Après plus de 24 heures, la flotte de la Solo Maître CoQ tirait des bords dans un vent faible en direction du phare des Birvideaux. Premier à contourner ce point de passage obligé, Nicolas Lunven sur Generali devançait Sébastien Simon sur Bretagne CMB Performance contre qui il livrait une jolie bagarre au coude-à-coude. A peine 2 milles nautiques derrière, Erwan Tabarly (Armor Lux) complètait le trio de tête. La flotte des 37 figaristes encore en course, suite aux abandons dans la nuit de Pierre Leboucher, Théo Moussion et Eric Delamare, ont ensuite mis le cap vers les petites barges en laissant Belle-Île à bâbord. Une progression qui s'annonce difficile avec une bonne transition météorologique la nuit prochaine et une ETA prévue pour les premiers sur la ligne d'arrivée en milieu de matinée.

Après 49 heures de course, Nicolas Lunven (Generali) s'impose sur la grande course de coefficient 3 et remporte la 14e édition de la Solo Maître CoQ, signant une troisième victoire sur cette classique sablaise. Tout au long des 260 milles nautiques du parcours, le navigateur vannetais aura mené une belle bagarre contre le sablais Sébastien Simon (Bretagne CMB Performance) et contre Erwan Tabarly (Armor Lux). Au classement général provisoire avant jury, le skipper de Generali devance Sébastien Simon et Jérémie Beyou (Charal). Pierre Quiroga (skipper Espoir CEM), beau leader jusqu'à jeudi matin, échoue au pied du podium. Du côté des bizuths, Julien Pulvé de la formation vendéenne (Team Vendée Formation) remporte le classement, un résultat qui le met en confiance pour la suite.

"Je vais forcément bien quand on gagne ! Pourtant, dès le début, cela n'a pas été facile. Je passe la bouée de dégagement en tête et 5 minutes après c'était déjà la foire. J'étais 9e sous le pont de l'île de Ré. Mais je me suis accroché, je n'ai pas baissé les bras et ce malgré les renversements de situations. Et dieu sait qu'il y en a eu sur cette course ! Mais tout s'est bien déroulé. J'ai eu pas mal de réussite et ce dans tout ce que j'ai fait ou essayé de faire. On s'est bien bagarré avec Erwan et Sébastien. Tout au long de la manche, c'était toujours un coup l'un, puis un coup l'autre. A chaque fois, j'arrivais toujours à repasser devant, voire à avoir la petite longueur d'avance qui suffisait. La victoire au classement général, c'est super. En partant jeudi, je n'avais pas pris la feuille des classements et n'avais pas les points en tête. J'ai appris ma victoire au général une fois la ligne franchie. La cerise sur le gâteau ! Lors de la transition cette nuit, j'étais, au début, plutôt confiant parce que je pensais que le vent allait rentrer de terre. Du coup je m'étais décalé entre la flotte et la côte me disant: "tant que tout le monde est à l'arrêt, il ne va pas se passer grand chose. Le vent va revenir vers moi en premier." Ca, c'était ce qui était prévu mais ce n'est pas ce qui s'est passé. Erwan m'a fait peur. Décalé plus à l'ouest, il a redémarré un tout petit peu avant moi. Cela lui a permis de refaire son retard et d'être menaçant jusqu'à la bouée des petites Barges. C'est toujours comme ça. On a une idée en tête. On pense que c'est la bonne et on s'aperçoit en cours de route que les concurrents ont d'autres idées en tête et qu'elles ne sont pas si bêtes que ça. C'est ma 3e victoire sur la Solo Maître CoQ. C'est bien de regagner ! Cela fait un moment que je n'avais pas gagné de course en Figaro. Cela met du baume au coeur, surtout devant un tel plateau !" a indiqué Nicolas Lunven à son arrivée.

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