Arkema, le trimaran naufragé de Lalou Roucayrol se remet tout seul à l'endroit !

Le Multi50 Arkema retourné © Marine Nationale Flotille 24F

Le 14 novembre 2018, Lalou Roucayrol et son Multi50 Arkema chaviraient à environ 1 000 milles de la Guadeloupe. Le skipper était secouru, laissant son trimaran à la dérive. Ce 21 novembre, le skipper et son boat captain, arrivés sur zone pour remorquer le bateau, ont découvert le trimaran à l'endroit... Le bateau s'est remis tout seul dans le sens de marche... Une situation inédite !

Rappel des faits

Le Multi50 Arkema chavirait le mercredi 14 novembre 2018 à 8 h 30 heure française à environ 1000 milles de la Guadeloupe. Un jour plus tard, le remorqueur Lady Debbie quittait la Martinique avec Quentin Vlamynck — captain boat — à son bord. Son skipper, Lalou Roucayrol, était récupéré par Pierre Antoine (Olmix), leader de la classe Rhum Multi qui s'est dérouté pour lui porter assistance — deux jours plus tard — et après trois tentatives. Enfin, le 18 novembre, le navigateur est transbordé à bord du remorqueur pour faire route vers le trimaran chaviré.

Sauvetage opérationnel !

Le remorqueur Lady Debbie est arrivé sur la zone de chavirage ce mercredi 21 novembre, alors que le Multi50 dérivait depuis 8 jours à plus de 1000 milles nautiques de la Guadeloupe. Et en arrivant, quelle n'a pas été la surprise de Quentin et Lalou qui ont découvert Arkema... à l'endroit... Un dénouement inédit puisque le bateau a retrouvé sa position initiale seul !

Pourtant, des faits avaient inquiété l'équipe du Team Arkema Lalou Multi puisque 5 heures après le débarquement de Lalou sur le bateau Olmix, la balise de positionnement cessait soudainement d'émettre, tandis que la balise de détresse (EPIRB) se déclenchait.

Une situation inédite

Fabienne Roucayrol, Team Manager, livre quelques possibles explications à cette situation totalement inédite et inattendue : "Dans la possible cause du chavirage, Lalou a expliqué qu'il y avait de l'eau dans le flotteur tribord de son bateau. Nous ne nous expliquons pas encore comment cette eau est entrée dans le flotteur, mais elle a dû continuer à le remplir alors que le bateau avait chaviré. Cela a certainement "coulé" lentement le flotteur, et avec l'aide du vent et d'une vague, le bateau a dû se retourner et se remettre à l'endroit. Lalou et Quentin n'en croient pas leurs yeux ! Nous remercions chaleureusement le Lady Debbie et la SOMARA, la Société Martiniquaise de Remorquage et d'Assistance."

C'est une très bonne nouvelle puisque les opérations de retournement ne sont pas sans risques...

" Avec un semi-rigide, Lalou et Quentin vont passer à bord, et vider un maximum d'eau du bateau avec une pompe, afin d'éviter qu'il soit trop lourd en remorquage. Ils vont tout remettre en sécurité, poser les élingues et feront rapidement route vers Pointe-à-Pitre" conclut Fabienne Roucayrol.

A 4 nœuds de moyenne, le temps estimatif du remorquage est de 9 - 12 jours, soit une arrivée prévue entre le 30 novembre et le 4 décembre.

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Michel Ponsar
Michel Ponsar
Fantastique, explication cohérente , Bravo au bateau qui est un vrai macgyver
Benoit Potin
Benoit Potin
En 1984, embarqué à bord du bâtiment hydrographique "L'Espérance" (Marine nationale) j'ai participé au retournement du Crédit Agricole 2 de Ph.Jeantot qui courait la Transat anglaise. Il se trouvait à environ 160 miles des Açores. Michel Desjoyeaux, Jean Le Cam et des plongeurs de la COMEX avaient rallié par hélicoptére. On a rempli d'eau un flotteur, accroché des gueuses en ciment que nous avions sur le même flotteur, rempli d'air le second flotteur, lacéré la GV pour qu'elle ne fasse ancre flottante, fixé un "parachute" en tête de mât et passé une remorque. A la 1ere tentative, la remorque casse. 2de tentative : le flotteur rempli d'air se lève doucement puis le cata se retourne rapidement. C'était la 1ere fois qu'un cata de cette taille était retourné sans casse. On a fait route vers La Horta où nous avons laissé Ph.Jeantot . Le retournement seul de Team Manager est surprenant et c'est heureux pour L.Roucayrol ; les explications sont plausibles, les actions de a mer nous surprendront toujours ! Benoît POTIN
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