6 bizuths étrangers prêts à faire rayonner le Vendée Globe 2020 à l'international

© Christophe Favreau

Le Vendée Globe ne fait pas seulement briller les yeux des skippers français, puisque chaque année, ils sont plusieurs étrangers à y participer. En 2020, ce sont 6 bizuths européens qui viendront goûter aux joies d'un tour du monde en solitaire, avec l'objectif de déclencher des vocations dans leurs différents pays.

Pip Hare – Medallia

Cela fait seulement 10 ans que la Britannique Pip Hare pratique la course au large en solitaire. À bord de Medallia (ex-Super Bigou, l'ancien bateau de Bernard Stamm), elle a hâte de profiter d'un grand bol d'air frais.

"Après le confinement, ce tour du monde va être vraiment inspirant pour les gens qui nous suivent. Ça été très difficile, nous avons perdu beaucoup d'évènements sportifs internationaux. Du coup, les gens s'intéressent à d'autres types de sport pour lesquels ils n'auraient pas montré d'intérêt avant. J'espère leur montrer que ce sport est fascinant."

Pip Hare
Pip Hare

Boris Herrmann – Seaexplorer – Yacht Club de Monaco

S'il est le premier navigateur allemand à participer au Vendée Globe, Boris Herrmann souhaite bien être aux avant-postes de la flotte.

"C'est un honneur d'être le premier allemand à participer à cette belle régate. C'est un rêve depuis une vingtaine d'années. J'agrandis le fan-club allemand de la course en solitaire et c'est vraiment plaisant d'avoir une grande communauté qui vous suit.

En plus de la compétition, j'ai également un engagement en faveur de la planète. C'est une rare opportunité de tracer des données océanographiques. J'ai un laboratoire à bord et je travaille avec des scientifiques. Je suis heureux de me rendre utile pour la science et de porter ce projet-là."

Boris Herrmann
Boris Herrmann

Ari Huusela - Stark

Ce pilote de ligne sera le premier skipper finlandais à participer au Vendée Globe. Pour son premier tour du monde, il naviguera sur l'ancien bateau de Dee Caffari, qui compte déjà trois tours du monde au compteur. S'il a fait ses armes, sur la Mini Transat, il s'est ensuite essayé au Class40 avant de passer en IMOCA.

"C'est un rêve depuis longtemps. J'ai toujours aimé les bateaux et le Vendée Globe, mais j'y suis allé petit à petit."

Ari Huusela © sailingimages
Ari Huusela © sailingimages

Isabelle Joschke – MACSF

Après plusieurs années en Figaro Bénéteau, la franco-allemande retrouve enfin le large et se lance dans son premier tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.

"J'ai fait le plein de confiance avec mon résultat sur le défi Azimut. Le parcours pour arriver jusqu'au Vendée Globe est long et pas toujours facile. On a eu des hauts et des bas avec MACSF. Mais on termine avec un petit haut, car on peut avoir de belles réussites. Je suis prête pour ce départ.

Cette année, nous sommes 6 femmes au départ. C'est le bon chemin, mais c'est encore un peu long. C'est la première fois que l'on est autant représenté, mais en même temps on n'est que 6 sur 33…

Ça s'implique totalement dans mon projet de faire naitre des vocations avec mon association horizon mixité. On navigue d'ailleurs avec des femmes sur le Spi. On a à cœur de montrer que les femmes marchent aussi bien que les hommes dans la voile comme ailleurs."

Isabelle Joschke © Ronan Gladu
Isabelle Joschke © Ronan Gladu

Miranda Merron - Campagne de France

Après plusieurs courses en équipage, la Britannique Miranda Merron se lance sur le circuit Class40 aux côtés d'Halvard Mabire son compagnon. Après une 13e place sur la Route du Rhum 2018 et une 23e place sur la Transat Jacques Vabre 2019, elle se lance dans le plus grand défi de sa vie.

"Le Vendée Globe, c'est le plus grand défi d'une vie et pas seulement d'une carrière. C'est la course de toute une vie. Je suis très loin de faire ce tour du monde tout seul. C'est juste un énorme défi ! Il n'y a pas beaucoup de monde qui l'a fait, et dans ma carrière de marin je ne suis jamais allée aussi loin toute seule. Certes, je connais le Grand Sud, est-ce un atout ou inconvénient ? Comme dans toutes choses, on oublie les mauvais moments et on ne garde que le bon.

Dans tous les cas, on est gâté quand on mer toute seule. Le monde se réduit au bateau, à la mer et au ciel. C'est un bonheur de vivre ça pendant probablement 3 mois."

Miranda Merron
Miranda Merron

Giancarlo Pedote – Prysmian Group

Il sera le 5e italien de l'histoire à prendre le départ du Vendée Globe 2020. Et tout comme Boris Herrmann, il compte bien prouver qu'il est un sérieux outsider. Pour ce diplômé de philosophie, le Vendée Globe est une compétition, mais aussi une grande aventure.

"C'est un moment de solitude, de confinement, mais aussi de contact avec la partie la plus profonde de nous-même. Je vais mettre en pratique tout ce que j'ai étudié à l'université. Je vais réfléchir à l'essence des projets auquel on donne de l'importance.

J'ai un vrai projet sportif avec mon sponsor Prysmian Group depuis 13 ans. On a parcouru beaucoup de chemin, depuis mes débuts sur la Mini Transat. Petit à petit, je me suis mis à rêver de prendre le départ du Vendée Globe et c'est très important d'être avec vous aujourd'hui. On franchit un cap avec cette course, on se lance sur une grande aventure, que l'on va pouvoir partager avec tous les employés.

En dehors de mon projet sportif, je suis également engagé dans un projet humanitaire pour ramener de l'eau et de l'électricité dans les pays qui n'en ont pas."

Giancarlo Pedote © AndreaFalconPhoto
Giancarlo Pedote © AndreaFalconPhoto
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