Les caractéristiques du semi-rigide influencent-elles le choix du moteur ?
La caractéristique du moteur hors-bord a forcément un impact sur le comportement du bateau, car le moteur est en porte-à-faux sur le tableau arrière. À titre d'exemple, Suzuki a modifié son 100 ch : à l'origine, le 1OOA était construit sur une cylindrée de 2000 cm3, une base moteur qui est aussi déclinée jusqu'à 140 ch. Cette cylindré a été modifiée sur le nouveau 100B qui est sur une base de 1500 cm3, la même que le 70 ch. Evidemment les 100B est plus léger que le 100A, mieux adapté sur un bateau léger comme un semi-rigide.
La règle d'art pour choisir la puissance sur un bateau, valable aussi sur les semi-rigides c'est de prendre la puissance maximale autorisée et d'enlever 10%. On obtient ce que l'on appelle la puissance optimale du bateau.
Moins de poids sur l'arrière fait que le bateau a moins tendance à retomber sur l'arrière au passage des vagues, il va naviguer plus à plat, il sera moins sensible au marsouinage, on pourra aussi utiliser plus de trim sans qu'il ne se cabre. Le poids du moteur va jouer sur le centre de gravité du bateau. Moins lourd, le centre de gravité sera plus sur l'avant ce qui sera mieux pour tout ce qui est déjaugeage.
Le couple est-il moins important pour un semi-rigide, plus léger qu'une coque rigide ?
Sur les bateaux pneumatiques, le couple sera plutôt utilisé par les professionnels qui ont tendance à fortement charger leur bateau. En plaisance, il vaut mieux chercher à choisir un moteur léger, mais puissant, que de préférer le couple. Chez Suzuki, le système Offset permet d'avoir de gros rapport de réduction donc même avec un moteur de petite cylindrée, on va pouvoir choisir des hélices avec un grand diamètre et du pas. Ces hélices favorisent le déjaugeage et permettent de faire du ski nautique même avec une petite cylindrée.
Le montage du moteur est-il spécifique sur un semi-rigide ?
Non, il sera identique sur tous les bateaux à moteur. Le montage de base constitue d'aligner la plaque anticavitation avec le fond de coque. Mais tout dépend de la carène. Si l'on a un V peu profond jusqu'à l'arrière, on peut être amené à monter le moteur 2 cm au-dessus. Il faut que le trim garde son efficacité. En montant trop haut, on la perd.
Faut-il préférer une solution bimoteur plutôt que monomoteur ?
Aujourd'hui les puissances des hors-bord augmentent. Sur les bateaux qui pouvait supporter par exemple 2 x 150 ch, on va préférer aujourd'hui 1 x 300 ch. en effet, la bimotorisation n'a que peu d'avantages : c'est plus cher à l'achat, à l'entretien, ça consomme plus et surtout 2 moteurs sont plus lourds qu'un seul surtout quand on compte le matériel additionnel comme les batteries ou le carburant. Sur le plan des avantages, ça offre une meilleure accélération et surtout une sécurité si l'un des 2 s'arrête.
C'est justement cette sécurité qui nous pousse à proposer une bimotorisation pour les bateaux qui naviguent au large, loin des côtes. Sinon, on préférera les monomoteurs. Surtout que la fiabilité des hors-bord n'est plus aujourd'hui sujette à polémique.
