Une vague de soutiens financiers
Il n'osait à peine espérer réunir 200 000 €, le voilà avec un montant de 300 000 € pour continuer les réparations de son IMOCA, endommagé suite à un incendie en 2019, et décrété hors d'usage à l'époque. Louis Duc a remporté son pari en mettant en place un mode de financement atypique dans lequel il proposait à ceux qui le souhaitaient de lui prêter une somme d'argent, qu'il s'engageait à rembourser par la suite.
Initialement, 150 tickets à 1 000 € étaient disponibles. En réalité, ce sont 172 personnes qui ont souhaité s'investir dans le projet du skipper, mais pour des raisons légales, le plafond financier ne pouvait dépasser les 300 000 €. Touché par cet engouement et cette solidarité autour de son projet, Louis a voulu remercier ses généreux prêteurs en leur dédiant le numéro de son bateau : le 172.
En effet, en IMOCA, le skipper a le droit de choisir son numéro, qui n'est pas lié à son certificat de jauge. Actuellement en plein travaux, Louis et son équipe optimisent le bateau, sistership de celui de Jean Le Cam, afin de l'adapter à la nouvelle jauge. Avec ces 300 000 €, l'horizon s'éclaircit et la mise à l'eau approche à grands pas. Louis espère donc maintenant attirer des sponsors, grâce au mode de financement de son projet, mais également grâce à un bateau entièrement réparé et prêt à courir.
Un premier partenaire, le groupement paysagiste Lantana Paysage, s'est engagé à ses côtés pour lui permettre d'envisager une participation à la Transat Jacques Vabre avec Marie Tabarly, sous réserve de trouver un co-partenaire.
Une histoire humaine avant tout
Les motivations des prêteurs sont diverses et variées, allant de l'envie de donner du sens à leur investissement financier à la joie de participer d'une manière directe à un projet Vendée Globe. Frédéric fait partie de l'un des 172 prêteurs et ses motivations sont nombreuses. : "Louis et moi sommes originaires du même coin de Normandie, forcément ça joue. Je suis donc ses performances depuis longtemps, j'apprécie son sens de l'innovation qu'il avait mis en avant avec son Class40 Carac."
Pour rappel, en 2018, Louis Duc s'était aligné au départ de la Jacques Vabre avec l'un des premiers Class40 en forme de scow. "Je le soutiens également parce que je suis content qu'il ait réussir à rebondir suite à son chavirage au retour de la Transat Jacques Vabre. Et puis c'est un skipper que je trouve très respectueux dans son engagement. Il sait que ce sont des personnes humaines qui se sont engagées à ses côtés, il est responsable et suivra son engagement jusqu'au bout."
Nul doute qu'après une année 2020 compliquée, l'envie de s'évader est forte et ce genre de projet donne l'occasion d'encourager de telles initiatives. Affaire à suivre, en espérant voir ce bateau 2.0 en novembre au Havre !
