Né en 1949 à Watermael-Boitsfort en Belgique, Daniel Charles a dédié sa vie à l'étude du patrimoine nautique. Architecte naval et journaliste, il est l'auteur de près de trente ouvrages faisant autorité dans l'histoire du yachting et de ses innovations techniques. À travers une carrière jalonnée par des collaborations et des recherches approfondies, notamment sur les multicoques et leur introduction en Coupe de l'America, il nous livre un parcours façonné par plus de 60 ans d'expérience et de passion.
Vous êtes né a Watermael-Boitsfort en Belgique et avez commencé à collaborer avec la presse dès l'âge de 14 ans. Qu'est-ce qui, à cette époque, vous poussait déjà à explorer le milieu nautique ?
J'ai su que je voulais faire du bateau quand j'avais 6 ou 7 ans mais je n'ai pu commencer à naviguer qu'à partir de 13 ans. En fait, mon premier intérêt portait davantage sur l'architecture navale que sur la navigation. L'envie de comprendre les bateaux, et je ne voyais pas de raison de faire autre chose. C'était une façon de voyager. C'était un problème technique intéressant. C'était une façon de s'ouvrir au monde. Après, quand j'ai commencé à naviguer, le fait de rechercher le vent, d'écouter comment ça va se passer... Je trouvais ça irrésistible. Avec mes parents et mon frère, on a construit un Fireball dans la chambre des parents, au deuxième étage. On a dû démonter la fenêtre pour le descendre le long de la façade ! J'ai beaucoup aimé le Fireball, modèle que j'avais choisi. J'avais presque 14 ans, et j'étais déjà très intéressé par les scows.

On a été les premiers à importer deux scows d'Amérique en 1996. C'était avant qu'on en fabrique pour la Mini Transat. Le scow de classe E reste, pour moi, le summum du dériveur. Les réglages sont complexes mais je pense que mes deux ...

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