Comment s'habille un marin qui court en IMOCA ?

Michel Desjoyeaux et Paul Meilhat sur SMA © JM Liot / DPPI / SMA

SMA, sponsor de Paul Meilhat et de Michel Desjoyeaux, sur la Transat Jacques Vabre 2015 a réalisé un très bon document qui détaille la tenue de ses skippers sur une course. Alors, quelle est la panoplie du marin pour traverser l'Atlantique au mois d'octobre ?

Paul Meilhat et Michel Desjoyeaux sont deux figures incontestées de la course au large. Ils prendront le départ de la Transat Jacques Vabre 2015, le 25 octobre, à bord de l'Imoca SMA. Naviguer pendant plusieurs semaines au large et traverser l'Atlantique nécessite un bon équipement. Mais, comment s'habillent les skippers lors de Transatlantiques ? Parce que les conditions météo ne seront pas les mêmes tout au long du parcours. Il est vrai qu'on pense toujours à la vie des marins à bord, mais, pas forcément à la manière dont ils doivent se vêtir pour affronter l'océan.

SMA Course au large a donc décidé de créer un document, très bien fait, sur les différentes tenues qui composent le kit du skipper.

La tenue essentielle

Elle se compose de trois couches chaudes et étanches, qui ont toutes un rôle particulier. En fonction de la météo, le skipper peut ajouter ou enlever une couche à sa panoplie. De même lors des manœuvres ou dans la cabine.

Crédit photo : Brian CARLIN / SMA

1. Les sous-vêtements : appelés aussi sous-couche, ces vêtements sont en contact direct avec la peau. Doux et chauds, ils sont en polaire fine, et non en lycra, pour aider à réguler la transpiration pendant l'effort.

2. La couche intermédiaire : C'est une salopette en fibre polaire doublée d'une membrane imperméable. Elle retient la chaleur corporelle.

3. Le ciré Guy Cotten : Cette 3e et dernière couche sert de "bouclier" contre l'eau salée. Elle se compose d'une veste de quart et d'une salopette étanches. Ce vêtement est ample pour pouvoir permettre au marin d'être libre de ses mouvements et de pouvoir tout faire.

4. Le bonnet en laine polaire : Il permet de protéger la tête du skipper qui est plus sensible aux changements de température.

5. Les bottes de navigation : Elles sont imperméables, respirantes et antidérapantes et sont munies de guêtres réglables pour maintenir les pieds au sec.

La tenue légère

Lorsqu'il fait beau, le skipper doit adapter sa tenue, mais doit aussi penser à se préserver du soleil et de la chaleur à bord, qui peuvent déshydrater.

Crédit photo : Brian CARLIN / SMA

1 et 3. Le pantalon ou le short : Ils sont renforcés au niveau des genoux pour éviter l'usure des tissus et privilégier le confort. Le marin peut aussi opter pour le short étanche ou alors combiner les deux pour faire barrière au sel, l'ennemi du coureur au large.

2. La casquette : souple et étanche, elle protège de l'insolation.

4. La polaire : C'est le must à bord, car tout marin qui se respecte en possède. Elle est essentielle pour conserver chaleur et confort.

5. La veste imperméable à capuche : Elle sert pour les manœuvres, qui se déroulent presque tout le temps en ciré.

6. Le polo : C'est la pièce préférée du marin, qui fait office de "smoking" pour son arrivée sous les Tropiques.

7. Le sac étanche de navigation : Indispensable pour protéger les vêtements, les bottes ou les affaires personnelles des projections d'eau.

8. Chaussures de pont antidérapantes : Elles remplacent les bottes par temps sec et servent pour le cocktail d'arrivée.

La tenue de sécurité

À bord d'un bateau, la sécurité est importante, car la mer peut être redoutable. Le skipper doit penser à se protéger et à assurer sa survie, lors de conditions extrêmes ou en cas de chute à la mer. Dans tous les cas, la sécurité à bord est primordiale.

1. Combinaison "Thermique Protection Survie" (modèle déposé par Guy Cotten) : Elle remplace le ciré par temps extrême. La TPS permet d'effectuer les manœuvres nécessaires au chaud et au sec. En cas de chute à la mer, c'est aussi une combinaison de survie.

2. Gilet gonflant Plastimo : C'est une brassière de sécurité. Au contact de l'eau, la cartouche de gaz qu'il contient se déclenche et gonfle automatiquement le gilet.

3. Bidon de sécurité obligatoire : Il y en a deux à bord, à l'intérieur du bateau, prêts à être attrapés en cas de besoin. Le matériel qu'il contient est obligatoire et identique pour chaque bateau : une VHF portable, un téléphone iridium portable, une lampe torche, des fumigènes flottants, des aliments énergétiques, une couverture de survie...

4. Trousse à pharmacie : Les médicaments et le matériel de premier secours comme les bandages sont stockés dans de petits sacs transparents et classés par catégorie pour que le skipper trouve ce dont il a besoin le plus vite possible.

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