Interview / Souvenirs iodés d'un skipper avec Nicolas Troussel

Nicolas Troussel © Jean-Marie Liot

Nicolas Troussel est une figure emblématique de la classe Figaro. Il remporte d'ailleurs la Solitaire Le Figaro en 2006. Après avoir fait ses preuves sur ce circuit difficile, il se lance un nouveau défi, courir en équipage : Tour Voile, saisons à bord de son M-34 et de son Diam 24. En 2014, il renoue avec un projet de Course au Large en Solitaire en Class 40.

Quel est ton premier souvenir en mer ?

Mes premiers souvenirs de mer sont des souvenirs de croisière en famille. J'avais 5 ans et nous étions partis en croisière en voilier en Irlande.

Quel déclic t'a donné envie de te lancer dans cette carrière ?

Je n'ai pas véritablement eu de déclic, car j'ai toujours eu envie de faire ça. J'ai gagné la Solo Télégramme en 1999. J'avais 25 ans et ça a rendu les choses possibles.

J'ai toujours eu envie de naviguer. C'était un rêve, mais si ça n'avait pas marché pour moi en tant que navigateur, j'aurais fait autre chose dans le milieu de la voile, ou dans le nautisme.

Est-ce que tu as eu un mentor ou un skipper marquant ?

Ce qui m'a marqué, après coup et cela paraissait naturel à l'époque, c'était ma relation avec Armel le Cléac'h et Jeremie Beyou. C'est ce qui nous a naturellement aidés à progresser, sans compétition entre nous.

Quel bateau t'a laissé le meilleur souvenir ?

Le bateau de croisière familiale. C'était un plan Harley, un Tokay, dériveur lesté en aluminium. Je ne suis pas spécialement attaché aux bateaux, mais celui-ci est lié à des souvenirs familiaux. Sinon, je regarde plutôt vers l'avant que vers l'arrière, je n'ai pas de nostalgie, un bateau doit me permettre d'atteindre des objectifs en compétition.

Quelle est ta plus belle réussite de marin ?

J'ai du mal à répondre à cette question parce qu'une réussite de marin, ça peut être une traversée de l'Atlantique. Ça peut aussi être de ramener mon bateau au port, même si on peut considérer qu'il y a une part de chance. Un de mes objectifs serait de faire un tour du monde... mais ça ne m'est pas encore arrivé.

Pour moi, un bon marin, c'est quelqu'un qui a réussi à aller où il voulait. Je n'ai pas toujours eu cette chance-là.

Ce n'est pas de gagner une course qui fait que l'on est un bon marin. Ça fait plutôt de nous un bon régatier.

Au quotidien, quelle est ta pratique de la plaisance ?

Ça dépend des projets. J'ai une pratique assez régulière en dehors de mes heures de navigation professionnelle. Que ce soit avec mes enfants à faire du dériveur sur la plage ou de partir en croisière l'été plusieurs semaines avec eux. On aimerait toujours en faire plus, mais ce n'est pas toujours évident.

Si tu n'avais pas été skipper, qu'aurais-tu fait ?

J'aurai fait un travail qui touche à la mer ou à la voile de compétition. Je n'y ai pas spécialement réfléchi, mais tout m'intéresse dans le milieu du nautisme. Même le contact avec les croisiéristes. C'est très vaste.

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