Interview / Souvenir iodés d'un skipper avec Thibault Vauchel-Camus

Thibaut Vauchel-Camus © Astrid VDH

Thibaut Vauchel-Camus est le skipper du Multi50 Solidaires En Peloton - ARSEP et co-fondateur avec Victorien Erussard du Défi Voile Solidaires En Peloton. Il a d'abord fait ses armes en Hobbie Cat 16 avant d'intégrer le Pôle France Espoir en Tornado à l'Ecole Nationale de Voile avant d'intégrer le Team Océan d'Yvan Bourgnon puis d'aider son ami Fred Duthil. Des grandes figures de la voile qui lui ont donner l'envie de se lancer à son tour.

Quel est ton premier souvenir en mer ?

J'ai un souvenir marquant lié à la mer même si j'avais déjà navigué auparavant. L'arrivée de la Route du Rhum en 1990 de Florence Arthaud. C'est un souvenir assez fort.

Côté personnel, je me souviens de mon stage en petit catamaran, le KL 10.5, dans la baie de Saint-Brieuc.

Quel déclic t'a donné envie de te lancer dans cette carrière ?

Je ne sais pas s'il y en a vraiment eu un. À force d'en faire, on a toujours envie de plus. La passion m'a animé à faire davantage, à naviguer sur des bateaux plus grands, à voyager pour naviguer, etc. Jusqu'à progresser et être détecté par un centre d'entrainement.

J'ai aussi fait la rencontre de grandes figures de la voile, comme Roland Jourdain, Laurent et Yvan Bourgnon. On était concurrents dans mon univers du cata de sport et ils m'ont invité à venir naviguer sur leur bateau. J'étais admiratif.

Lorsque Fred Duthil a quitté la voile olympique pour faire du Mini 6.50, puis du Figaro, il m'a mis pris sous son aile. Je l'ai aidé sur la préparation de son bateau, sur les convoyages. Il m'a offert mes premières occasions d'être responsable d'un bateau, que ce soit sur les navigations en solo ou en double. Il avait confiance en moi et j'ai assumé cette confiance.

J'ai pris un vrai pied à le faire ! Jusqu'à me dire : "je vais me lancer, je vais faire du bateau, je me sens à l'aise." De 2007 à 2009, j'ai monté un projet Figaro, tombé à l'eau par manque de financement.

J'ai donc pris un tournant pour travailler pendant trois ans dans l'immobilier. Je continuais à faire des courses, des convoyages lorsque l'on m'appelait, mais je ne pouvais pas me rendre disponible tout le temps. Puis, un jour, on m'a proposé une navigation et j'ai craqué. J'ai démissionné. Je n'avais aucune responsabilité — célibataire, pas d'enfants, pas d'engagements financiers — et j'ai ...

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