L'aventure, c'est l'aventure !
"J'ai envie de faire autre chose que ce que je sais faire", dira Brel à cette époque. C'est déjà l'idée d'un tour du monde à la voile. Il s'informe, téléphone, puis tombe sur une petite annonce et alerte son épouse : "Je crois que j'ai trouvé, c'est à Anvers et ce serait le comble de le trouver si près de Bruxelles". Le bateau appartient à l'architecte Hugo Van Kuyck, un personnage qui fascine littéralement le chanteur. Après l'avoir visité de fond en comble, il conclut l'affaire et achète l'Askoy II.
La préparation du tour du monde
Le périple réclame une quantité de documents mais aussi d'équipements. Les voiles par exemple sont à remplacer. Brel entend parler d'un nom qui sonne bien le plat pays flamand : les maîtres voiliers Wittevrongel à Blankenberge. C'est chez eux qu'il passera commande et une amitié se scellera rapidement. Celui qu'on appelle aussi le Grand Jacques dira : "Jan Wittevrongel était un type fantastique et nous nous sommes entendus tout de suite. Il me suggéra de changer le ketch en sloop mais cela nécessitait un travail long et coûteux et je voulais partir en été pour être au début de l'automne sur la route des alizés".

Askoy II, puissant mais délicat à la manœuvre
La traversée de la Manche se passe sans anicroches. Le bateau est lourd mais tient remarquablement la mer. Après une escale à Coverack à la pointe sud des Cornouailles, viennent les Scilly et les ...

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