Belem, un chantier historique pour le dernier trois-mât à coque acier

© Pierre Bouras - Fondation Belem

Le Belem, célèbre voilier trois-mâts construit en 1896, embarque chaque année à son bord des milliers de visiteurs pour des séjours de navigation. Le voilier entre en chantier le 12 décembre 2022 pour d'importants travaux, les plus gros qu'il a certainement connus.

Une corrosion naturelle qui doit être réparée

Construit en 1896, le Belem est le dernier trois-mât barque à coque en acier sous pavillon français. Mis à disposition de la fondation Belem, il est géré par la société Vships France à Nantes. Entretenu au fil des ans par ses propriétaires successifs, la corrosion naturelle de sa coque en acier oblige néanmoins la fondation et ses partenaires à réaliser un gros chantier de réparation, comme nous l'explique Christelle Hug de Larauze, Déléguée Générale Fondation Caisse d'Epargne Belem : "C'est extraordinaire que ce voilier continue de naviguer. Il est le dernier survivant de sa génération. D'une part parce qu'il est robuste, mais parce qu'on en a pris soin. Il est reconnu monument historique. Mais on est arrivé au bout d'un cycle. Bureau Veritas certifie la conformité du navire et nous autorise à l'utiliser. Aujourd'hui, la coque en acier subit une trop forte corrosion ce qui entraîne une perte d'épaisseur. Or si cette perte d'épaisseur dépasse les 20 %, des travaux doivent être engagés."

La cale moteur a subi une double érosion. La première par la corrosion interne des eaux usées, le Belem n'étant pas pourvu de bac de récupération d'eaux usées. La seconde, externe par l'eau de mer. Si l'usure est naturelle, elle doit néanmoins être réparée.

Le Belem en navigation © Pierre Bouras - Fondation Belem
Le Belem en navigation © Pierre Bouras - Fondation Belem

Une reconstruction sur mesure

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Belem La fiche technique
58.00 mLongueur hors-tout
8.80 mLargeur - Bau
34.00 mTirant d'air (hauteur maxi)
750 000 kgDéplacement lège
24Cabine(s)
575 chPuissance maxi (en ch)
40 000 lVolume cuve à carburant
8 000 lVolume cuve à eau douce
Voir la fiche technique du Belem
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Pierre alain Varreon
Pierre alain Varreon
Bon courage. Qu'est il prévu pour le reste de la coque surtout les oeuvres vives, curetage, sous couche anti corrosion et finition anti rouille? Bravo pour maintenir ce navire en vie de toute façon. Bonnes fêtes et année
Patrice Flottes
Patrice Flottes
Si ce navire a tenu aussi longtemps, c'est probablement parce-qu'il est en fer et non pas en acier. Plus les aciers sont alliés et moins bonne est leur résistance à la corrosion. Ceci dit bon courage aux intervenants, les bateaux que l'on découpe, c'est comme le fromage, on ne sait ce qu'il y a dedans qu'une fois la découpe faite.
Jean claude Gouret
Jean claude Gouret
Cale sèche port de Penhoët de San Nazer
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