Aménager l'intérieur du bateau pour y vivre et s'y sentir mieux

Désormais installée pour vivre à bord de La Ceci, mes installations et apprentissages techniques furent arrêtés brutalement par le Covid. Une opportunité pour me tourner vers l'intérieur du bateau et le bricolage. La prise en main du bateau, c'est aussi ça ! La gestion de l'humidité, la construction d'étagères et de diverses bricoles prirent forme. Donnez-nous du temps ! Nous saurons en profiter.

Lorsque le Covid nous enferma chez nous, j'étais au port, vivant à bord de La Ceci depuis quelques mois. J'avais décidé de m'abriter à quai pour l'hiver. De plus, je n'avais pas encore réalisé les installations nécessaires pour être autonome au mouillage. Tout était prêt. Le portique était dessiné et l'artisan s'en occupait. Les panneaux solaires attendaient dans le garage de mes parents. La batterie était choisie. Toute cette partie mise à l'arrêt, il ne me restait plus qu'à me tourner vers les tâches à réaliser à l'intérieur.

On en parle peu, mais elles sont aussi très importantes.

Pendant le Covid, je travaillais. Ou plutôt, je télétravaillais. Le matin. Une belle plage de temps s'ouvrit à moi les après-midi.

Faire circuler l'air pour assainir le bateau

Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous… Il est essentiel de faire circuler l'air. L'humidité. La maudite humidité. Toute personne ayant un voilier sait l'enfer que peut signifier l'humidité.

Il fallait donc prendre en main ce problème. Je commençais par la chambre, enfin, la cabine avant.

Peu après l'achat de La Ceci, j'avais changé le matelas. Je l'avais fait faire sur mesure. Confortable. C'était pour moi très important. Je l'ai demandé en une pièce. Je devais être traumatisée par le précédent, d'origine. Celui-ci était en deux pièces, qui se séparaient en même temps que la nuit avançait. Ce n'était pas très agréable. Je l'ai donc fait en une pièce et le regrette aujourd'hui. Il est en effet très compliqué à manipuler, et pour faire quoi que ce soit en son dessous, c'est l'enfer !

Bref, ce matelas avait besoin d'aération. Entre les sommiers faits sur mesure et les rouleaux de cocos, je choisis les rouleaux de fibres de coco. Un choix que je ne regrette pas. Pas cher, ils sont faciles à installer et surtout, surtout, très efficace. De plus, les chutes peuvent être posées à d'autres endroits pour les couper de l'humidité.

Sous ce tapis de coco, je réalise des trous dans les plaques fermant les coffres, et j'en réalise également dans les parties verticales des coffres, afin de permettre une circulation de l'air. Encore un bon truc soufflé par mon voisin de ponton.

Je fais également des trous à l'endroit où j'ai décidé de placer la nouvelle batterie, afin que celle-ci profite d'une aération suffisante.

La différence se voit assez rapidement et se maintient dans le temps.

Mes livres, mon trésor. Même sur mon bateau…

Mes livres : une des grosses problématiques de La Ceci. Problématique pour la place, le poids, le fait qu'ils soient en papier… Je ne peux pas m'en passer. D'une part, ils font partie de mon sentiment de «chez moi» et, d'autre part, c'est mon outil de travail. Il faut donc leur faire une place.

Pour réaliser les étagères, j'ai récupéré une porte coulissante qui refermait la cabine avant, et que je n'utilisais jamais. Même si je ne suis pas sûre de le refaire aujourd'hui, celle-ci m'a bien servie dans mes bricolages. Grâce à elle, j'ai pu réaliser des étagères sur bâbord et tribord dans un beau bois marin. J'ai également aménagé un tableau de bord pour la table à carte.

Le permis hauturier

Cette pause covid fut également une possibilité de me pencher sur l'étude de mon permis hauturier. Cela faisait effectivement quelque temps que cela me trottait dans la tête, mais je n'avais pas pris le temps de le faire. L'occasion était donc arrivée. À l'aide du livre théorique qui servait de base pour l'examen, du livre « Le nouveau cours des Glénans » et de quelques ressources trouvées sur le net, je me mis à plancher. Ceux-ci en plus de cartes, de la règle de Cras, du compas, de la calculatrice d'un bon crayon et d'une bonne gomme furent mes plus grands amis.

Les deux premières dates d'examen furent repoussées à la dernière minute, du à des reconfinements et/ou règle ne permettant pas de réunion de personnes au nombre de celles qui allaient être présentes lors de l'examen. La troisième fut la bonne !

C'est donc avec un intérieur repensé et l'hauturier en poche, que je me retrouvais face à la liberté que nous offrait le déconfinement. Les travaux techniques et les installations allaient pouvoir reprendre.

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