En cet été 2019, Benjamin Dutreux nous accueille aux Sables-d'Olonne sur le chantier de rénovation de l'IMOCA qu'il vient d'acquérir. Il nous raconte son parcours et ses projets de Vendée Globe.
Peux-tu raconter ton premier souvenir en mer ?
C'était à l'école de voile de l'île d'Yeu sur un petit catamaran. Quelque chose comme un Teddy. J'avais 9-10 ans et c'était l'un de mes premiers tours en bateau.

Peux-tu nous raconter ton parcours depuis ce moment ?
Comme on habitait sur l'île, la voile me donnait l'occasion de faire un tour en mer. Je me suis inscrit au club des plaisanciers. On naviguait sur un habitable, un Aquila. On avait également un Gib'Sea 80 et on faisait des petites régates avec une ambiance de club très conviviale.
La voile me plaisait et j'ai voulu progresser. À cette époque, j'ai essayé plein de sports. Je me cherchais et je cherchais ce que je voulais faire. Je faisais du foot, du volley et au final j'ai accroché avec le bateau. J'aimais aller chercher les petits réglages.
Je me suis renseigné pour intégrer une école de sport et j'ai rejoint l'école de voile de Fromentine. C'est une super école de sport contrairement à ce qu'on pourrait penser. Ils sont hyper dynamiques, très structurés avec des coaches. C'est là que j'ai commencé le catamaran de sport vers 18 ans. J'étais à l'école à l'ile d'Yeu. Le mercredi, je prenais le bateau vers le continent, le coach venait me chercher directement en sécu à l'arrivée et me déposait sur le catamaran qui avait été préparé. On a eu la chance d'avoir un super entraineur. Il ne comptait pas son temps et nous accompagnait sur les courses et les championnats alors qu'il était juste "moniteur de voile". J'étais le plus vieux d'un groupe de 6 jeunes. Il y avait une super dynamique. C'est de là que je connais Aymeric [Dary – aujourd'hui skipper du Diam 24 Homkia] et Joris [Cocaud]. On régatait contre eux.
J'ai donc couru en catamaran de sport les régates départementales, régionales, nationales puis internationales. J'ai arrêté pour entrer à l'université faire des études. J'ai intégré la section voile de l'université de Nantes. Coup de bol, je suis tombé dans une période où il y avait une bonne dynamique. J'y ai retrouvé Joris et rencontré Gatien [Planson], Fred Denis, Seb Simon et toute cette équipe. On se bagarrait le jeudi après-midi sur l'eau. On a gagné toutes les régates universitaires, mais loin d'un niveau international.
J'ai ensuite travaillé 5 ans chez Sirena. J'ai développé les activités course : F18 et Spitfire S que j'ai présenté au speed training pour les JO. Je continuais de régater pour eux, et à ...

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