Point de vue / Qui gagnera la Transat Jacques Vabre 2019 en IMOCA ?

L'IMOCA Charal © Jean-Marie Liot / Alea

Parce qu'elle sera la plus nombreuse sur cette Transat Jacques Vabre mais aussi parce que 5 nouveaux bateaux viennent d'être mis à l'eau en 2019, l'IMOCA sera au centre de tous les regards. Foilers de dernière génération, foilers upgradés ou encore IMOCA à dérive, voici un dossier spécial pour mieux comprendre les forces en présence dans la catégorie des monocoques de 60 pieds open.

Sur cette Transat Jacques Vabre 2019, tous les regards seront rivés sur la Classe IMOCA. D'abord parce qu'elle sera la plus représentée, avec 29 bateaux au départ - l'IMOCA Fortil victime d'un incendie renonce à la course. Mais surtout, parce que ce sera la première transatlantique de certains nouveaux foilers.

Avec une flotte hétéroclite de bateaux conçus entre 1998 et 2019, les ambitions sportives et les capacités techniques sont différentes pour chaque duo. Ainsi, on peut désormais classer les IMOCA en trois catégories : les foilers de nouvelle génération, les foilers upgradés et les IMOCA à dérives.

Depuis le début de l'année 2019, la classe IMOCA est en pleine émulation. 5 nouveaux bateaux ont été mis à l'eau ces trois derniers mois. Avec leurs foils immenses et leur design affuté, ils font rêver, même s'il est encore un peu tôt pour valider leurs performances. Mais si l'on se base sur les performances de Charal, mis à l'eau un an plus tôt que les autres foilers, le foil est l'avenir de la classe IMOCA. Une innovation que nous avons confirmé Vincent Lauriot-Prévost en septembre 2018.

Charal © G. Lebec / Charal

"Ces nouveaux projets tirent toute la classe vers le haut, les sponsors, comme les préparateurs et les équipes. En ce sens, cet hiver, les bateaux ont beaucoup évolué, les nouveaux comme les plus anciens. La flotte est vraiment diversifiée, avec de très beaux projets et des bateaux magnifiques" nous confie Arnaud Boissières, skipper de l'IMOCA "La Mie Caline — Artipôle.

Arnaud Boissières © La Mie Caline

Une émulation que nous confirme Thibaut Vauchel-Camus, skipper du Multi50 Solidaires en Peloton ARSEP : "Naviguer à côté de bateaux exceptionnels comme les IMOCA qui sont récemment mis à l'eau c'est super. C'est intéressant de pouvoir échanger sur les technologies avec leurs skippers.

Thibaut Vauchel-Camus © Astrid VDH

S'il est peut-être mal vu d'établir trois classements différents, au sein d'une même catégorie – après tout le dernier vainqueur de la Route du Rhum 2018 est SMA, un IMOCA à dérives, nous avons néanmoins pris le parti de séparer la flotte en trois.

Les foilers de dernière génération

Si les nouveaux foilers font rêver, ils sont aussi très récents et — la preuve avec Charal de Jérémie Beyou, premier-né de cette nouvelle génération — demandent une longue fiabilisation. Le plan VPLP de 2018 avait rencontré plusieurs problèmes techniques à la suite de sa mise à l'eau, mais a brillé par sa performance en 2019.

Les foilers "upgradés"

Les IMOCA de génération plus ancienne, eux aussi équipés de foils, sont plus éprouvés et souvent plus polyvalents, mais rajouter des foils sur une coque déjà existante présente toujours un risque en termes de structure.

Les IMOCA à dérives

Enfin, les IMOCA a dérives, s'ils sont moins performants au reaching, sont beaucoup plus à l'aise au près puisque polyvalents. N'oublions pas non plus qu'en 2018, Paul Meilhat remportait la Route du Rhum à bord de SMA (aujourd'hui Banque Populaire X), un monocoque sans foils.

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