S'il est originaire des Hautes-Alpes par son père et de l'Oise par sa mère, c'est tout autour du monde qu'il passe sa tendre enfance : avec ses parents, il en fait le tour en bateau pendant les sept premières années de sa vie… Une bonne entrée en matière dans le monde de la voile ! En 2016, il atteint un sommet en matière de course à la voile : il boucle le Vendée Globe. En 2019, il est arrivé 15e à la Transat Jacques Vabre. Souvenirs sensoriels…

La vue
C'était au cours du Vendée Globe 2016-2017. J'étais en mer, loin de toute terre, depuis près de deux mois. Et, alors que je m'approchais du Cap Horn, sont apparus devant moi les sommets enneigés de la Cordillère des Andes. Tout blancs, et si hauts, à des milliers de mètres au-dessus de l'océan, de moi. J'étais pourtant encore loin… mais je les voyais bien. Un peu comme quand on part en station pour aller skier et qu'en avançant, on aperçoit de plus en plus nettement les montagnes au fond qui se dressent. Au-dessus de cette étendue d'une blancheur lumineuse, un ciel laiteux. Et en dessous, une bande sombre d'abord : c'étaient les flancs des Andes, boisés peut-être, rocailleux sans doute. Puis la mer, elle, bien bleue. Ce contraste de couleurs, dans ces dimensions, je l'ai trouvé incroyable. Et cette impressionnante chaîne de montagnes, c'était le premier bout de terre que je voyais après des semaines à ne voir que de l'eau ! Plus je m'en suis rapproché, plus ces teintes ont viré au gris… Un brouillard épais m'a enveloppé. Tant et si bien que je suis passé à quelques centaines de mètres en ne faisant qu'apercevoir le Cap Horn. Quel contraste encore avec la vision claire que j'avais eu, peu avant, de ces sommets pourtant bien éloignés de moi !


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