Comme réaliser des connexions électriques fiables et durables sur son bateau ?

Des raccordements électriques fiables et durables © Olivier Chauvin

Les fils électriques en cuivre s'oxydent et perdent de leurs qualités surtout en atmosphère marine. Plutôt que de risquer un faux-contact voire un incendie, voici la méthode pour réaliser des branchements fiables et naviguer sans risque pour le bateau.

En bateau, la plupart des soucis électriques proviennent de mauvais contacts dus à des connexions oxydées. Si vous deviez faire un branchement, assurez-vous de le réaliser dans les règles de l'art !

1 – Une goutte de soudure

Pour éviter que la corrosion n'affecte l'extrémité dénudée des fils électriques, le mieux est de les étamer. Cette opération simple consiste à déposer une goutte de soudure sur le conducteur préalablement chauffé à l'aide d'un fer à souder.

2 – L'étain protège le cuivre

L'étain remonte dans le multibrin par capilarité et protège durablement le cuivre. Attention : c'est bien le cuivre qu'il faut chauffer, la soudure fondant par contact avec le métal chaud. A défaut, l'étain ne remonterait pas sous l'isolant et l'efficacité ne serait pas optimale.

3 – Une cosse adaptée

Il existe des cosses de toutes tailles et de toutes formes. Le plus important est de choisir un modèle adapté au type de branchement bien sûr, mais aussi au diamètre du fil concerné. Elle sera sertie en deux points, à l'aide d'une pince.

4 – Sertir à la pince

Il s'agit d'un outil courant et bon marché. Raison de plus pour ne pas choisir les tout premiers prix qui risquent d'écraser la cosse sans la sertir. Avant de sertir la cosse, ne pas oublier de glisser le manchon isolant sur le fil.

5 – La gaine isolante

Pour éviter les court-circuits, les connexions doivent être isolées. Il existe un matériau magique pour cela : la gaine thermo-rétractable. Il s'agit de petits tubes de couleur que l'on glisse sur le fil et qui se contractent lorsqu'on les chauffe, par exemple à la flamme d'un briquet.

6 – Des manchons indispensables

En plus de leurs qualités isolantes, ces gaines thermo-rétractables existent dans de nombreux diamètres et coloris, ce qui offre l'avantage de faciliter le repérage du circuit. Ce petit accessoire devrait figurer à l'inventaire de toute caisse à outil marine.

Avec un fil étamé, une cosse bien sertie et une isolation qui couvre à la fois le fil et la cosse lorsque celle-ci s'y prête, votre connexion est parfaitement fiable. Elle est prête à être branchée et résistera sans encombre au temps et à l'air marin.

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Patrice Flottes
Patrice Flottes
Il y a débat à propos de l'étamage de l'extrémité d'un fil souple, pour un tableau, peu de problèmes, mais pour un fil "volant", il y a risque de rupture à la limite de la zone étamée, si cette limite est masquée par la gaine, la recherche du défaut n'est pas simplifiée. Il existe des fils étamés brin par brin sur toute leur longueur, c'est évidemment plus cher et pas facile à trouver. (Voir les sites spécialisés dans la restauration de véhicule anciens en Angleterre) Pour les raccordements sur bornier, ne pas oublier les embouts, cela évite de sectionner un ou plusieurs brins en serrant la vis ou qu'un brin folâtre n'aille toucher la borne voisine.
Jean louis Laurence
Jean louis Laurence
Excellente précision …
Jean-paul Fousse
Jean-paul Fousse
J'ai procédé de la même manière mais avec du câble étamé et je n'ai pas serti les cosses, je les ai soudé. Mon tableau est très ressemblant à la photo, juste quelques Rilsan en moins. du coup, je vais en ajouter. Cela sera encore plus propre.
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