Prince de Bretagne et Lionel Lemonchois, c'est fini !

Maxi80 Prince de Bretagne sur la Drheam Cup © Th Martinez Sea and Co

Depuis 2010 aux côtés de Lionel Lemonchois, Prince de Bretagne a décidé de mettre fin à son partenariat avec le skipper du maxi trimaran de 80 pieds du même nom (racheté en 2012 par la marque légumière). Une décision liée à un contexte économique difficile pour les producteurs de légumes frais. Une décision qui impacte également la participation de Lionel Lemonchois à la Route du Rhum, puisqu'il sera donc absent de la course.

Prince de Bretagne débute son investissement dans le domaine de la course au large en 2009, avant de sponsoriser Lionel Lemonchois dès 2010 et de racheter le maxi trimaran Prince de Bretagne en 2012. Cette implication lui avait permis de développer sa notoriété en France comme à l'international. Mais dorénavant, le leader en légumes frais en Europe souhaite prendre une autre voix en mettant fin à son partenariat avec le skipper après 9 années de sponsoring voile.

"Prince de Bretagne, c'est 3 600 producteurs et pour continuer ce sponsoring, il fallait que tout le monde se retrouve dans le projet. Or, en ce moment, le contexte économique des légumiers bretons est très compliqué. Même si le budget pour le maxi trimaran Prince de Bretagne (ancien ORMA Sodebo) n'est pas le même qu'un Ultime de dernière génération comme Macif ou Banque Populaire, c'est un budget qui reste élevé quand on est agriculteur. La décision n'a donc rien à voir avec Lionel Lemonchois, c'est une question de budget " explique le service communication de la marque.

En effet, grâce à ce partenariat, et notamment les belles victoires, à commencer par celle décrochée dans la mythique Route du Rhum, en 2010, dans la catégorie des Multi50, Prince de Bretagne a multiplié par quinze, en cinq ans, ses retombées presse. Tout en développant sa notoriété et en portant des valeurs communes à la marque et à ce sport en France comme à l'international.

Prince de Bretagne souhaite réorienter son partenariat en faisant évoluer sa communication en l'orientant sur la mise en avant de sa nouvelle charte d'engagement de marque et sur les valeurs et pratiques durables et responsables des producteurs Prince de Bretagne. "C'est un choix économique et pas un choix humain, ce n'est donc pas l'idée de la marque de continuer dans la voile."

© Marcel Mochet

Quel avenir pour Lionel Lemonchois ?

Le skipper qui devait participer à La Route du Rhum et dont le bateau était en chantier pour la mythique transatlantique n'y sera pas, faute de budget. Aujourd'hui dans une période de transition, il souhaite continuer dans le monde de la voile. Même s'il est conscient du contexte qui favorise les plus jeunes.

Le maxi trimaran de 80 pieds Prince de Bretagne est donc à vendre. "Si Lionel Lemonchois trouve un sponsor, et qu'il souhaite racheter le bateau, ce sera sans doute envisageable."

Et pourquoi pas un poste de directeur technique, comme Vincent Riou qui accompagne le jeune Sébastien Simon dans son projet de Vendée Globe ? "Il avait eu une idée de passation de projet un peu similaire avant la Transat Jacques Vabre mais ça n'aurait été possible que s'il était resté sous contrat avec Prince de Bretagne. C'est aussi plus difficile à faire dans le milieu du trimaran, et plus répandu sur les IMOCA. Or Lionel Lemonchois est un grand spécialiste du trimaran."

© Alexis Courcoux
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