Interview / Qui va participer à The Ocean Race 2021-2022 ?

© Jean-Marie Liot / Alea

A deux ans du lancement de la prochaine édition de The Ocean Race, le directeur général de la course, Johan Salen nous présente ses ambitions sur le nombre de participants de ce tour du monde en équipage avec escales.

Le prochain départ de The Ocean Race aura lieu en octobre 2021 et se déroulera à la fois sur des VO65 et grande nouveauté sur des IMOCA. Certains ont d'ores et déjà confirmé leur participation, à l'image de la Mirpuri Fondation avec le skipper Yoann Richomme sur un VO65 ou encore de l'IMOCA 11th Hour Racing (Charlie Enright & Mark Towill). D'autres, ont clairement montré leur volonté d'y participer, comme c'est le cas de Paul Meilhat.

Qui participera ?

L'organisation espère avoir entre 6 et 7 VO65 au départ de la course (sur une flotte de 8 bateaux) et entre 8 et 12 IMOCA (sur une flotte de plus de 30 bateaux). Pour autant, rien n'est aujourd'hui défini et beaucoup de projets sont en cours.

"Qui trouvera un sponsor pour monter son projet ? On ne le sait pas encore. Contrairement aux autres éditions, la flotte est beaucoup plus importante et donc le temps pour monter un projet aussi. Je pense qu'on aura plus de visibilité dans un an. Par contre l'avantage que l'on a par rapport aux précédentes éditions, c'est qu'à l'époque, il n'y avait que des bateaux neufs qui pouvait participer, aujourd'hui, on peut avoir jusqu'à 30 participants. Certains teams français qui ont déjà un projet solide en IMOCA avec des sponsors internationaux sont très intéressés. On sait aussi que des groupes étrangers sont en train de voir pour louer des bateaux ou intégrer des projets existants."

Dans un an justement aura eu lieu le Vendée Globe (le départ sera donné le 8 novembre 2020), point d'orgue de la classe IMOCA. Les skippers seront-ils prêts à enchainer deux tours du monde à 10 mois d'intervalle ?

"Je crois que ça dépend. De façon générale, ceux qui participent au Vendée Globe ne participeront peut-être pas à The Ocean Race. Ce sera assez lourd d'enchainer les deux courses. Mais les skippers ne participent pas à notre course de la même manière qu'un Vendée Globe. L'équipage et les skippers peuvent être amenés à changer à chaque étape. En tout cas, on sait qu'il y a des équipes, à l'image de Jérémie Beyou, qui cherchent des solutions pour créer des équipages."

Une flotte IMOCA homogène ?

Aujourd'hui, il y a un gap entre les anciens IMOCA et ces bateaux dernier cri. Mais à l'inverse d'un Vendée Globe où les "aventuriers" ne sont pas limités dans le temps pour boucler leur tour du monde, les escales rythment le temps de course de The Ocean Race.

"On en a beaucoup parlé avec la classe et l'idée c'est d'avoir des bateaux pas trop âgés pour la fiabilité, le timing et pour une performance homogène. On sait aussi que des équipes vont construire des bateaux spécifiquement pour la course et d'autres utiliser des bateaux existants."

Un bel avenir commun

 "On travaille très bien avec la classe IMOCA. On vient à Lorient une fois tous les deux mois pour découvrir les équipes et trouver des solutions pour développer la participation des IMOCA à The Ocean Race. On est en bonne voie avec Antoine Mermod. Il y a beaucoup d'équipes ont déjà trouvé des sponsors, mais intégrer un évènement international pour le futur de la classe c'est une bonne chose. Ça permet de créer de la valeur et c'est un très bon investissement pour nos deux organisations."

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