Que représente la Longue Route pour vous ? Vous y avez déjà participé une fois, quelle expérience en retirez-vous ?
C'est avant tout l'amour de la voile. J'aime vraiment beaucoup naviguer. Là, on a l'occasion d'aller jusqu'au bout de son amour de la navigation. C'est un parcours très long. C'est l'occasion rêvée pour exprimer son goût pour la navigation. J'avais aussi envie de revoir l'océan austral. Si je repars, c'est beaucoup pour l'océan austral, ce milieu de l'atlantique sud que l'on traverse à l'aller et au retour, en passant par le sud de l'Afrique du Sud et le Cap Horn. Les conditions sont dures, mais il y a une espèce d'intensité, de force et d'énergie que l'on ne trouve nulle part ailleurs.
C'est à la fois une épreuve, quelque chose qui demande que l'on donne beaucoup et qu'on affronte souvent. C'est un univers qui ne promet rien, mais qui retourne beaucoup. Alors que dans la civilisation, beaucoup de choses promettent beaucoup, mais donnent peu. Tout le monde dit que l'on navigue dans des régions hostiles, mais non. C'est la nature. L'hostilité, on peut la trouver chez les hommes, mais pas dans la nature.
Dans cet univers indifférent, ça apporte beaucoup de choses. Mais c'est aussi pour ça que j'aime naviguer à la voile, à la voile pure. Quand j'étais petit, mon père me disait souvent que j'étais un puriste. Quand vous faites de la voile, vous avancez avec le vent, les vagues... Vous vous insérez dans un environnement dans lequel il faut acquérir une harmonie pour bien naviguer.
Dans la régate, la partie sociale n'est pas ma tasse de thé, mais ce que j'aime bien c'est que celui qui marche bien navigue bien. Souvent on y va un peu trop en force parce qu'on veut gagner et à ce moment-là ça ne ...

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