Vocabulaire / Bout, drisse, écoute, quel cordage pour quelles manoeuvres ?

© Sophia Von Fernbach

Bouts, ficelles, corde, drisses, écoutes… Nombreux sont les cordages à bord d'un bateau et l'on s'y perd parfois sur leurs spécificités. Car, chaque manoeuvre requiert ses propres cordages qui ont quasiment tous, leur nom propre.

Les termes génériques

Cordage est le mot générique pour désigner les manœuvres des bateaux. Mais attention, la tradition maritime veut que, sur un navire, il n'y ait qu'une seule "corde", celle de la cloche.

Manœuvres : terme générique pour les cordages mobiles comme les écoutes et les drisses.

Bout (prononcer le "t") : C'est le terme le plus utilisé sur nos bateaux pour désigner les cordages de manière indistincte (drisses, amarres, écoute…)

©Sophia Von Fernbach

Les grandes familles de cordage

Les écoutes

Depuis que la voile existe, on trouve des écoutes à bord des bateaux. De la plus simple embarcation polynésienne aux Ultim. C'est ce bout qui servira à régler la tension dans la voile. Sur nos sloops modernes, on trouve 3 principales écoutes : l'écoute de GV (Apprendre à régler sa GV), l'écoute de génois (Savoir comment régler son génois) et les écoutes de spi.

©Sophia Von Fernbach

Caractéristiques

  • Cordage tressé avec une gaine résistante à l'abrasion et offrant une bonne préhension
  • L'âme du cordage donne la résistance à la charge
  • Elles ne doivent pas être élastiques sous charge
  • Elles doivent avoir un diamètre suffisant pour ne pas se faire mal aux mains
  • Leur diamètre doit respecter la taille du self tailing du winch.

Les drisses

Elles servent à établir les voiles, c'est à dire à hisser et affaler. On trouve des drisses pour toutes les voiles du bord. La drisse de grand-voile est la plus connue, car on l'utilise à chaque sortie. Elle sert aussi à réduire la toile en prenant un ris.

La drisse de génois est moins utilisée, car la plupart des bateaux ont des enrouleurs. Dans ce cas, la voile est hissée au début de la saison et l'on n'y touche que pour ajuster la tension.

© Sophia Von Fernbach

Caractéristiques

  • Cordage tressé avec une gaine résistante à l'abrasion
  • L'âme du cordage donne la résistance à la charge. Le Dyneema s'est imposé grâce à la baisse des prix.
  • Faible coefficient d'élasticité
  • Un diamètre suffisant pour respecter les prescriptions du bloqueur et ne pas glisser

Les amarres/aussières

Celles-ci sont exclusivement réservées aux manœuvres d'accostage ou d'appontement. On passe beaucoup de temps à les lover afin qu'elles soient disponibles en cas d'urgence. À l'inverse des autres cordages du bord, on recherche leur élasticité. Elles doivent pouvoir s'allonger sous charge et résister au ragage.

En général les aussières et amarres sont toronnées et pas tressées. Un toron est un ensemble de fils tournés. 3 ou 4 torons commis (tournés) ensemble forment un cordage (technique similaire pour les câbles).

Les garcettes

Ce sont de petits cordages à usages divers et variés. À l'origine, les garcettes étaient des bouts d'aussières usées, récupérées et détoronnées. Elles rendent des services pour les travaux ou à la vie du bord. Aujourd'hui encore, elles proviennent souvent des restes d'écoutes ou de drisses.

On en trouvera sur les pare-battages, les seaux, les toiles antiroulis, et on les utilisera pour amarrer l'ancre sur le pont ou ferler la grand-voile...

Il est indispensable de disposer de nombreuses garcettes ou d'une bobine de bout simple et efficace à utiliser à toutes les sauces.

Plus d'articles sur le thème
Réagir à cet article
Ajouter un commentaire...