La juste taille du voyageur familial
La section Swift Trawler du constructeur vendéen connait un vif succès depuis son lancement et ce 41 pieds, émanation du renouvellement de la gamme, est destiné à remplacer le 44 pieds du modèle précédent. Nous allons voir ce que les équipes de conception ont réalisé pour atteindre leur objectif et proposer les mêmes prestations avec le fameux mètre… cette fois-ci en moins. Et ce, en rajeunissant la silhouette habituelle de ce type de croiseur.
Le voyage, mais la convivialité avant tout
Si la version Sedan est plus destinée à des contrées où le climat est assez rude et la navigation plus dure, la version flybridge que nous avons essayée, profite des qualités marines du modèle, mais privilégie une grande habitabilité visant à mettre à l'aise un équipage familial ou amical sur de longues périodes de navigation. Avec son étrave plus inclinée et bien tulipée, ses hauts pavois, son franc-bord élevé et son fly recouvrant l'intégralité de la cabine et du cockpit arrière, le Swift Trawler 41 arbore un petit côté de baroudeur bien dans l'esprit de ce que l'on attend d'une unité de voyage, privilégiant le comportement marin, la sobriété et l'espace de vie à tous les niveaux du bord. Pour autant, ses lignes plus modernes et sa carène planante, équipée de simples arbres de transmission lui permettent de jouer aussi, comme son nom l'indique, la carte de la rapidité.
Une collaboration entre Andreani Design et le bureau d'étude du chantier
Pour le renouvellement de la gamme commencé avec la 47 qui a pris la suite du 50, le chantier a introduit le cabinet italien avec le bureau d'étude maison qui s'occupe de l'architecture. Les deux nouveaux modèles remplacent donc respectivement un bateau plus grand d'un mètre. Afin de proposer les mêmes prestations, la chasse au cm² est un exercice qui demande une collaboration et une synchronisation précise. L'une des astuces conceptuelles est d'utiliser des passavants asymétriques pour obtenir le volume intérieur escompté. Celui de tribord, recouvert par une extension de la casquette du fly, protège bien les déplacements autant qu'il les facilite avec la porte latérale de timonerie. À cet endroit stratégique pour le navigateur, une coupée dans le pavois permet de prendre pied sur le quai très facilement, ce qui est pratique pour le capitaine au moment de l'amarrage et sécurisant pour les passagers. Le passavant de bâbord n'est lui, pas recouvert et sert de passage, un peu étroit tout de même.
Une construction industrialisée
Afin d'obtenir un rapport tarif/prestations toujours plus attrayant, le premier groupe mondial de plaisance n'hésite pas à faire jouer des synergies entre ses différents services et bureaux d'études. Les matériaux utilisés mettent en œuvre un sandwich balsa/ verre/résine. Les aménagements utilisent des finitions Alpi pour le placage des contreplaqués du mobilier. Si elles sont de mieux en mieux réalisées, elles ne peuvent cependant pas rivaliser avec le haut de gamme du segment.
