Fiche métier / Technico-commercial, de l'anglais et une grosse formation technique terrain pour Philippe Cabot

Dans la plaisance les professionnels du nautisme possèdent et développent de multiples compétences. Nous décortiquons ici leurs métiers. À travers une série de témoignages, Bateaux.com vous fait découvrir certaines professions qui pourraient - pourquoi pas - susciter des vocations et rejoindre l'industrie nautique. Aujourd'hui l'exemple d'un technico-commercial Philippe Cabot chez Yanmar France.

Basé à La Roche-sur-Yon en Vendée et créé en septembre 2018, Yanmar France assure la distribution des produits et services Yanmar pour le compte de Yanmar Europe BV basé aux Pays-Bas. Fondé en 1912 par Magokichi Yamaoka, Yanmar est un fabricant japonais de moteurs diesel qui commercialise des systèmes de propulsion complets.

Quelle formation, quel diplôme pour tenir le poste de technico-commercial ? Un cursus universitaire orienté commerce

BTS action commerciale en poche, Philippe poursuit son cursus universitaire par un master en commerce international à l'université de Cambridge en Angleterre. "L'avantage est de maitriser couramment l'anglais ce qui est important dans notre métier. Après une expérience en dehors du nautisme, je commence sur le tard en 2007 chez Quo Vadis concessionnaire Bénéteau comme responsable commercial de l'agence de Hyères."

Poste qu'il obtient entre autres grâce à la pratique de la navigation et en particulier voile depuis son plus jeune âge.

Quelles compétences requises ? Une formation technique terrain avant tout

"Si j'ai un diplôme, en revanche je n'avais aucune compétence technique sur les bateaux, l'essentiel de ma formation a été effectué sur le terrain lors de ma période chez Quo Vadis particulièrement sur les salons."

En 2016, Philippe quitte Quo Vadis dans le Var pour retourner en Bretagne nord chez Rouxel Nautic et en 2018 accepte le poste qu'il occupe actuellement chez Yanmar.

"J'ai obtenu ce poste d'ingénieur commercial grâce à mon importante connaissance du terrain, 10 ans chez des concessionnaires bateaux à arpenter les pontons et les salons, ça m'a permis de connaitre la quasi-totalité des constructeurs de bateaux, motoristes… avec comme résultat de développer un réseau de relation conséquent.

En tant que vendeur de bateaux, j'ai creusé un peu la technique sur les moteurs pour être au gout du jour que ce soit sur les voiliers ou les bateaux à moteur, j'ai appris les spécificités des moteurs.

Je ne suis pas rentré chez Yanmar avec un bagage de technicien motoriste, mais plutôt de commercial avec une expérience importante sur le marché de la plaisance. Dès mon arrivé dans l'entreprise, des formations techniques internes m'ont été dispensées. Je ne suis pas un technicien pur et dur, mais bien un commercial."

Quel quotidien, quelles responsabilités de cette profession ? Être au contact du réseau de distribution et des clients professionnels, et reporter

Aujourd'hui, Philippe anime un réseau de 7 distributeurs sur la moitié nord de la France, gère les commandes moteurs et autres actions commerciales. Son quotidien est d'être au contact du réseau pour conseiller, développer les ventes et suivre leurs progressions tout aussi bien pour les moteurs que pour les pièces détachées.

En plus du réseau de distribution, Philippe a en charge un portefeuille de constructeurs de bateaux de petites séries visités régulièrement. Le travail consiste à défricher le besoin pour rédiger une proposition technique et commerciale pour aboutir à une commande.

"Entre le réseau et les chantiers, j'ai de quoi m'occuper. Je m'organise comme je veux, l'essentiel est de remplir mes objectifs et assurer le reporting", finit Philippe.

Quelles sont les évolutions possibles de ce métier ? Réussir avant de se projeter dans une évolution de carrière.

"Mon évolution ? Dans un groupe comme Yanmar, il y a toujours des possibilités d'évolution. Mais après seulement 2 ans en poste, la question est prématurée et je ne me la pose pas encore. J'imaginerais à terme m'occuper des grands comptes, de l'ensemble du réseau de distribution ? Ou bien changer de poste au sein de ce groupe de plus de 30 000 salariés dans le monde et qui n'a pas que des divisions marines."

Une bonne aptitude commerciale conjuguée a une solide expérience terrain et une curiosité à la technique sont sans aucun doute les qualités nécessaires d'un bon technico-commercial.

Reportage
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