Fiche métier / Technico-commercial, une curiosité pratique qui devient un métier pour Pierre Rivoal

Pierre Rivoal est responsable du secteur nord la France, zone qui couvre le nord d'une ligne qui va d'Arzal à Strasbourg et gère plus 500 clients pour une vaste gamme de produits. Attiré de depuis toujours par le bateau son aventure est basée sur un apprentissage permanent.

Fort d'une vingtaine de collaborateurs MC-Technologies est un acteur majeur en France dans le domaine de la distribution en informatique, électronique et électricité marine. Avec un catalogue produit de presque 200 pages, l'offre intègre aussi une offre énergies renouvelables et confort à bord.

Grâce à sa présence depuis plus de 10 années dans le nautisme, cette entreprise bretonne installée à Quimper revendique apporter une expertise complète, appréciée et reconnue par l'ensemble de ses clients et partenaires

Quelle formation, quel diplôme, quelles compétences pour tenir le poste ? 

Comprendre et suivre la mutation de l'électronique de bord

Après un BTS Action commerciale suivi de quelques années d'expériences professionnelles dans la grande distribution puis la parapharmacie, Pierre Rivoal arrive dans le bateau et commence comme salarié dans un magasin d'accastillage et vente de bateaux : Loisirs Nautiques à Morlaix, un concessionnaire de marques bien connues et reconnues.

"C'est chez ce concessionnaire que j'ai appris les ficelles du métier et développer mes compétences nautiques" introduit Pierre.

"Très attiré par le bateau à moteur, essentiellement fishing américain, et bien évidemment tous équipés d'électroniques, je m'y suis intéressé et me suis rapidement rendu compte que toutes nouveautés, dont l'électronique, pouvaient apporter un complément de marge sur la vente d'un bateau par leur installation. Ce qui m'a fait aller plus loin dans la connaissance de l'instrumentation électronique en général."

"Au début des années 90, il n'y avait pas de sectorisation comme c'est le cas aujourd'hui. C'était le temps des premiers GPS, avec de beaux produits : GPS pur, GPS traceur, GPS cartographique de chez Simrad par exemple, évidement du Furuno Sounder produit qui plaisait beaucoup à la clientèle de pêcheurs en Bretagne nord, et, pour les bateaux de taille plus conséquente des installations sophistiquées avec radar, multipostes avec par la suite de la mise en réseau."

À cette époque l'électronique était en pleine mutation et a transformé beaucoup de métiers de la plaisance, Pierre s'est montré curieux et volontaire pour acquérir de nouvelles compétences, ne serait-ce pour comprendre le fonctionnement et se spécialiser dans l'électronique de bord.

"Pour me spécialiser, je suis allé chercher les informations et j'ai ainsi pu acquérir plus de compétence dans ce domaine. Et plus l'on a de compétences, meilleure sera sa valeur sur le marché de l'emploi. Les possibilités d'évolutions et de responsabilités seront d'autant augmentées."

C'est donc grâce à cette expérience que Pierre a eu des contacts très proches avec le monde de l'électronique de bord et par relation lui permis d'intégrer MC Technologies en 2011.

Quel quotidien, quelles sont les responsabilités de cette profession ? 

Visiter, promouvoir, relancer

"Ma première responsabilité est de développer le chiffre d'affaires, trouver de nouveaux clients et les fidéliser, pérenniser les relations commerciales avec les clients hisotriques de MC Technologies et assurer la pénétration des autres produits distribués. Gamme de produits qui permet d'équiper le petit bateau au yacht, en passant par le voilier", précise Pierre.

"Avec la crise, le marché s'est un peu tassé et a amené certains distributeurs à se recentrer pour ne plus offrir qu'une sélection de marques. De plus, confronter au nombre grandissant de bateaux neufs pré-équipés en électronique lors de leur phase de construction, il est impératif de trouver nouveaux clients. La donne a donc évolué", poursuit-il.

Le rôle de Pierre consiste donc de trouver de nouveaux clients, en particulier pour les équipements dédiés à la voile, mais aussi de collecter les informations et expériences utilisateurs, les synthétiser pour les transmettre au fabricant afin contribuer à améliorer le produit, la façon de le commercialiser et être en mesure de répondre aux nouveaux besoins.

"C'est un travail prenant, je pars sur la route le lundi et parfois ne rentre que 2 semaines après, heureusement que ma famille me laisse cette latitude", insiste Pierre.

Notre technico-commercial est aussi en première ligne quand un produit est défaillant, et s'implique pour comprendre la raison de cette défaillance et trouver une solution ou mettre en place des mesures de récupération du matériel.

Pierre Rivoal à gauche
Pierre Rivoal à gauche

Quelles sont les évolutions possibles de ce métier ? 

Le plaisir, la reconnaissance et la découverte avant tout

"L'avenir d'un technico-commercial est simple : prendre une direction commerciale pour encadrer une équipe, ou, se faire débaucher toujours comme technico-commercial par une autre structure en fonction de ta reconnaissance ou de tes envies."

"Le nautisme est un environnement qui me plait, cela fait 30 ans que j'y suis et même si le travail est prenant, j'ai de belles compensations : participer à des salons ou à des événements exceptionnels, découvrir de nouveaux bateaux… On n'est pas à l'usine. L'état d'esprit est ouvert et novateur."

"Culturellement le milieu du nautisme est plaisant et pour être reconnu, il est crucial d'être bon dans différents domaines et ce métier m'apporte beaucoup de satisfactions", conclut Pierre.

Reportage
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