Il est révolu le temps où l'on considérait comme normal de déverser ses effluents, en jetant un voile pudique sur ce qui se passe après le passe-coque… Nous avons pris conscience de notre impact sur l'environnement aquatique. Les cuves à eaux noires se sont généralisées sur les bateaux récents, or elles sont chères, difficiles à implanter sur un bateau ancien et finalement peu confortables à utiliser. La solution des toilettes sèches présente une alternative viable, pourvu que l'on dépasse les quelques préjugés qui y sont attachés.
Un grand volume d'eau souillé pour bien peu de choses
Les réticences sont principalement intellectuelles. Dans notre imaginaire, sanitaire rime avec eau courante, éventuellement teintée de bleu. Or la quantité d'eau propre employée pour la simple chasse des toilettes est énorme. Cette masse d'eau souillée doit être retraitée avant d'être rejetée dans le milieu naturel. Pire, il faut la transporter et l'on peine à imaginer brûler de l'énergie pour déplacer un si grand volume d'eau sale. La mise à l'air libre de la cuve a également ses inconvénients : à chaque utilisation et malgré les filtres à charbon, les abords du bateau se chargent d'effluves qui laissent peu de doute sur le contenu du réservoir. Enfin il faut vidanger à intervalles réguliers et il est peu plaisant de rythmer ses escales sur le seul critère de la disponibilité des équipements de pompage.


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