SMA naviguait alors au portant sous grand-voile seule et deux ris, à une vingtaine de milles dans le sud-ouest de l'archipel des Açores, dans 50 nœuds de vent et 8 mètres de creux. Blessé au niveau des côtes, de la hanche et de la jambe droite, il a demandé assistance.
"J'étais dans le plus fort de la dépression. Je n'avais plus d'électronique depuis 3 jours, donc je ne sais pas combien il y avait de vent, mais les fichiers donnaient 50 /60 nœuds. J'étais sous la plus petite voilure possible : ORC avec 3 ris dans la grand-voile. Le bateau partait parfois dans des surfs à 30 nœuds.
C'est là que je me suis aperçu que le lashing* de l'étai principal, celui qui tient le mât, avait cédé (* transfilage en textile qui fixe le bas de l'étai au pont du bateau). Il fallait que j'intervienne car il y avait un risque pour le mât. Je me suis mis vent arrière pour ralentir le bateau. J'ai constaté que ça n'enfournait pas trop. Je suis alors sorti sur le pont, harnaché, pour aller raccrocher le lashing. C'est là que le bateau est parti en accélération dans une vague. C'est cette vague qui m'a projeté en arrière, sur le second étai, celui du J3. J'ai tout de suite senti la douleur. Dans la foulée, le bateau est parti en vrac et s'est couché sur le côté. Je suis revenu à quatre pattes sous la casquette. Des lattes de la GV étaient cassées. Ma première pensée a été de remettre le bateau en route ...

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