Peut-on naviguer à la voile en solo sans pilote ?

Une main pour la barre, une autre pour le moteur et une troisième pour l'Ipad...

Le pilote automatique est l'ami du navigateur solitaire. À condition d'avoir la possibilité de l'alimenter en électricité, et sous réserve de son bon état de fonctionnement. Admettons donc que nous n'en ayons pas, ou plus : devrons nous rester à terre ou, dans le second cas, nous en remettre à la SNSM ?

Il n'est pas toujours facile de dénicher un équipier au moment où la météo et notre emploi du temps nous invitent irrésistiblement à prendre la mer. La navigation en solitaire s'impose alors comme l'ultime solution. Pour certains marins, elle est même un plaisir en soi.

La préparation d'un voilier pour le solitaire requiert un peu de réflexion. Le pilote électrique apparaît alors souvent comme un élément incontournable de l'équipement. Cependant sur de petits voiliers sans circuit électrique, son installation risque de s'avérer coûteuse. Il faudra en effet ajouter une batterie, des coupe-circuits, des câbles, un tableau électrique, et prévoir un moyen de recharger ladite batterie. Si nous sortons 2 fois dans l'année en solo, le jeu n'en vaut probablement pas la chandelle.

Par ailleurs quand ce pilote existe, il se peut, sans pessimisme exagéré, qu'il tombe en panne. Ou qu'un problème électrique nous en interdise l'usage. Allons-nous solliciter les secours ?

S'entrainer à naviguer sans pilote

Peut-être pas si nous nous ...

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Michel Rivière
Michel Rivière
Comme la saison de dégolfer n'attends pas que vous ayez des sous pour le pilote , je suis allé jusqu'à Gibraltar ainsi ; il faut juste connaitre son bateau .
Xavier Duplessis
Xavier Duplessis
Certes le pilote est un allier précieux, mais gourmand en énergie. Les explications fournies dans l'article de Katell sont essentielles à connaître ; mais il existe un outil, passé de mode certes pourtant remarquable : le régulateur d'allure, on ne peut plus sobre en consommation d'électricité..., avec un peu d'investissement et d'entraînement c'est un formidable compagnon.
Richard Calabria
Richard Calabria
"votre bateau une fois privé de génois aura peut-être tendance à abattre." Je suis désolé, mais c'est le contraire : une fois le génois affalé, le vent ne force plus que sur la grand-voile ce qui tend à le faire lofer !
Katell Les tutos de la croisiere
Katell Les tutos de la croisiere
@Richard Calabria, Me suis-je mal exprimée? Bien sûr que la Gv fait lofer, si la barre est droite. Mais pas si on a amarré la barre un peu au vent comme je l'explique ensuite. Dans ce dernier cas, bien sûr que le bateau abattra.
Gilles Coadic
Gilles Coadic
Depuis plus de trente années (voir quarante) que je navigue en solitaire la plupart du temps, je n'ai jamais utilisé de pilote Auto. Pour ce qui concerne le régulateur, c'est encore plus cher qu'un pilote donc, rester à la barre est un plaisir.
Sven Cailteux
Sven Cailteux
Avec les mesures sanitaires, j'ai été contraint et forcé de naviguer en solitaire sur un Surprise, sans pilote et même sans moteur jusqu'à 18 noeuds et quel régal, j'ai fini par développer mes propres astuces, la 1ere le départ du quai, je viens frapper un bout sur le quai et je lui passe deux tours sur le winch du foc. Je libère mes amarres il ne restera qu'a libérer le bout du taquet pour partir. Idem pour revenir à quai en frappant un long bout au winch et taquet je descends sur le quai et je viens l'amarrer avant de remonter à bord. Pour la barre franche j'ai utilisé des Sandows de chaque côté, pour les virements en relâchant le sandow au vent le bateau vire tout seul. Et pour un réglage + fin des Sandows j'ai frappé un petit bout sur le balcon de chaque côté avec des boucles dessus me permettant de régler la tension. De cette manière en réglant bien les voiles j'ai réussi à naviguer pendant une heure sans toucher à la barre :-)
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