Première navigation après une longue pause : toutes les erreurs que nous avons commises…

Passage de l'écluse d'Arzal © Anne-Sophie Ponçon

Après l'achat de notre nouveau voilier et 6 mois de travaux intensifs pour le préparer, Arthur est enfin prêt à prendre la mer ! Mais malgré notre expérience hauturière, sommes-nous prêts nous aussi ? Voilà quelque temps que nous n'avons pas navigué… Cette première navigation qui ne s'est pas déroulée exactement comme prévu est l'occasion de faire le point sur toutes les erreurs que nous avons commises.

Anne-Sophie et son mari naviguent avec leurs 3 enfants. Ils viennent d'acheter un monocoque en aluminium avec comme projet de partir naviguer vers les pays nordiques. Ce ne sont pas des débutants ayant de nombreuses navigations hauturières derrière eux, dont un tour de l'Atlantique en 1,5 an. Et pourtant, la première navigation entre Arzal sur la Vilaine et le Golfe du Morbihan a réservé quelques surprises.

Des défenses mal positionnées

Nous prenons l'écluse de 16 h à marée haute. Le temps est beau, mais le vent forcit pour s'établir à environ 20 nœuds venant de tribord arrière. Pour faciliter la manœuvre, nous décidons de nous mettre à droite dans l'écluse pour ne pas nous retrouver collés au quai par le vent au moment de le quitter.

Hélas, dépalés par le vent, nous manquons de peu la manœuvre et nous retrouvons plaqués sur le côté gauche de l'écluse, exactement là où nous ne voulions pas finir. Si les pare-battages côté tribord étaient à bonne hauteur, ce n'est pas le cas à bâbord où ils sont positionnés un peu trop bas pour le quai. Le franc-bord du voilier est à deux doigts de toucher.

Un moteur d'annexe qui dépasse

Une fois l'écluse ouverte, il nous faut nous arc-bouter sur la gaffe pour nous éloigner du quai. Pas assez, cependant, pour éviter que le moteur électrique de l'annexe qui dépasse trop à bâbord, râpe le quai sur quelques mètres… Aïe ! Pas de dommage, mais un peu de stress.

Un hublot oublié

Une fois dans le chenal, nous déroulons un peu de génois. Au premier empannage, nous nous rendons compte que nous avons oublié de fermer le hublot avant au risque d'accrocher notre écoute, ou même de recevoir un paquet d'eau sur la couchette du petit dernier…

Des affaires mal rangées

Arthur gîte un peu et des bruits étranges dans le bateau nous indiquent que certaines choses se baladent un peu trop librement. Un plat à gratin, mal rangé après la vaisselle, s'est fait la malle à l'intérieur !

Un génois enroulé trop tard

Une fois dans la baie, le vent s'est renforcé et les bourrasques atteignent 30 à 35 nœuds. Un peu trop pour notre vieux génois fatigué qui se déchire au moment de l'enrouler ! Heureusement que nous en avons commandé un nouveau en prévision de la retraite bien méritée du premier. Nous sommes malgré tout un peu désappointés.

Un calcul de marée un peu juste

Arrivés sur notre zone de mouillage, nous décidons de mettre l'ancre au plus près de la plage. C'est possible vu que notre bateau est un dériveur lesté. Une fois arrêtés, nous refaisons les calculs de marée. Au plus bas, il nous restera seulement 30 cm sous la coque, c'est peu. Le capitaine ne s'endormira pas avant d'être sûr que la marée remonte sans que nous ayons touché…

Un bilan de la sortie formateur

Au final, nous nous en sortons sans grand dommage, à part le génois qui a fini son service quelques jours trop tôt. Mais cette sortie nous rappelle que chaque détail compte et qu'un accident peut vite arriver.

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