Point de vue / Naviguer lentement au moteur, une reconversion judicieuse pour voileux seniors ?

Trawler sur la côte Est des USA © Malou Montésinos

Passionnés de propulsion vélique, de nuits étoilées à humer une douce brise, ou à prendre un ris à la faveur de quelque vigoureux grains d'alizés, un moment arrive ou, hélas, "ce n'est plus de notre âge… ". Pourtant, l'envie de naviguer est toujours là. L'option du moteur ne manque pas d'argument, même écologique.

Le plus judicieux est sûrement de réagir quand il en est encore temps

En dépit de l'irréparable outrage du temps, qui diminue nos forces, notre sens de l'équilibre et bien d'autres capacités, tenir son rôle à bord d'un voilier devient de plus en plus hasardeux. Pourtant, il est possible de se débrouiller à s'aventurer en mer jusqu'à un âge avancé. Par contre, pour cela, il faut éviter de faire l'autruche, reconnaitre que la plupart de nos acuités ont diminué et s'organiser en conséquence.

Certains gestes automatiques mal exécutés peuvent devenir fatals

Qui n'a jamais choqué, de nuit, la mauvaise manœuvre en ouvrant le bloqueur d'à coté ? De même, après être passé du mauvais côté de la bouée de chenal, le marin vieillissant peut comprendre qu'il est, peut-être, temps de penser à réduire la toile s'il ne veut pas terminer en hamburger à requins.

Bonne nouvelle : tout n'est pas perdu grâce à la mécanique !

Plus d'articles sur le thème
Réagir à cet article
Eric Andlauer
Eric Andlauer
Bonjour Il existe une alternative du passage du voilier au bateau à moteur. Il s’agit du gréement de jonque qui est tellement facile à mettre en oeuvre qu’il permet de continuer à pratiquer, pendant quelques années, la voile lorsque les efforts demandés par le gréement bermudien deviennent trop importants. Rien n’est tendu, on ne va pas sur le pont, il n’y a pas de foc, les virements et les empannages se passent sans toucher aux écoutes, les réductions et augmentations de voilure sont quasiment instantanées et sans effort…. En plus, le gréement de jonque est joli et aussi efficace qu’un gréement bermudien. Le seul problème, actuellement, est qu’aucun chantier ne propose de gréement de jonque. Il reste le marché de l’occasion ou la conversion de gréement. Eric Andlauer sailsec@junkrigassociation.org
Patrick G.
Patrick G.
Super initiative Éric.
Ajouter un commentaire...