Qu'est-ce qui t'a motivé à te lancer sur le circuit de la Mini ?
C'est une bonne question. Je pense qu'on ne sait jamais exactement pourquoi on fait ça. Moi il y plein de volets différents. Il y a le côté sportif pur et dur en mode compet'. J'adore les défis sportifs, l'idée de se dire "est-ce que mon corps et capable de faire ça, traverser l'Atlantique en solitaire sur une petite machine de 6m50 ?". Avoir vu d'autres faire ça en mode challenge m'a motivé. C'est comme se dire j'ai monté le Mont-blanc ou l'Everest ou fait la diagonale des fous [Ultra trail organisé à la Réunion NDLR], pour moi c'était un peu ça au début. Après il y a plein d'autres volets, c'est aussi l'aventure d'une vie : être tout seul sur un bateau c'est à moitié une retraite spirituelle, se découvrir, découvrir les tréfonds de son esprit. Ça m'attirait beaucoup. Même avant la Mini-Transat, avec toutes les courses qu'on a faites, on apprend vachement sur soi. On apprend à se gérer, à gérer des situations compliquées. C'est un bon défi à se lancer pour grandir et pour continuer de progresser dans la vie. Pour moi la Mini-Transat, c'est la conclusion en mode retraite spirituelle, toute seule en mer.

Ce que tu as déjà vécu sur le circuit est comme tu l'imaginais ?
J'avais la chance d'avoir suivi ça pendant 4 ans via mon copain Tanguy Le Turquais qui a déjà fait deux fois la Mini. Donc j'avais une idée de ce qui se passait parce que je l'avais suivi de l'intérieur. Après je n'avais pas trop d'idée précise de comment ça se passait en mer, de la difficulté… Je m'étais dit : "c'est forcément plus dur que ce que j'imagine", mais en fait c'était encore plus dur que ce que je m'étais dit ! Il y a vraiment des moments où c'est chaud. On se demande ce qu'on fait là. Alors que pourtant je n'ai jamais eu vraiment de gros pépins.


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